Dernière mise à jour à 15h42 le 10/04
Le nombre de cas confirmés de COVID-19 dans les principaux pays européens a dépassé 10 000. Pour l'Europe, la capacité à agir de façon coordonnée afin de faire face à la pénurie des ressources économiques constitue un grand défi.
Selon Ding Yifan, chercheur de l'Institut de recherche sur le développement mondial du Centre de recherche sur le développement du Conseil des affaires d'État, durant l'épidémie, on constate une montée du nationalisme européen. La tendance populiste européenne a non seulement rebattu les cartes politiques en Europe, mais a aussi aggravé la polarisation politique et la rupture sociale. En outre, elle a entraîné l'Europe dans une période d'instabilité et de bouleversement, rendant plus difficile l'intégration européenne. Cui Hongjian, directeur des études européennes de l'Institut d'études internationales de Chine, a indiqué que ce que l'Union européenne a fait précédemment a déjà produit l'impact négatif sur son processus d'intégration.
Par ailleurs, à cause de l'épidémie, beaucoup de petites et moyennes entreprises européennes sont au bord de la faillite. Le nombre de demandeurs d'allocation de chômage a augmenté dramatiquement. L'épidémie a aussi révélé les problèmes comme l'insuffisance des ressources économiques et le désaccord manifeste entre les pays membres de l'Union européenne.
Selon Ding Chun, professeur du département d'économie de l'Université Fudan, face à l'épidémie, l'économie européenne sera confrontée à trois défis : premièrement, comment l'Europe peut-elle aider les entreprises à maintenir les opérations afin d'éviter la vague de faillites et de chômage? Deuxièmement, concernant la coopération européenne, comment les pays peuvent-ils surmonter les divergences des intérêts et des concepts, de manière à rassembler les ressources? Troisièmement, comment alléger la pression de l'endettement élevé causé par l'épidémie?
L'Union européenne est consciente de l'importance de la solidarité et a pris des mesures. La Commission européenne a récemment proposé la création d'un fonds de 100 milliards d'euros permettant aux États membres gravement touchés par l'épidémie d'obtenir des prêts. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a promis d'utiliser chaque centime du budget annuel pour aider les États membres à lutter contre l'épidémie et à atténuer l'impact négatif sur l'économie.
Ding Chun a indiqué que pour l'intégration européenne, l'épidémie serait en même temps une crise et une opportunité. Après l'épidémie, les États membres vont-ils tirer la leçon de cette adversité afin de renforcer la direction et la coordination au niveau de l'Union européenne? Ou vont-ils laisser diminuer l'autorité et la solidarité de l'Union européenne? Ce choix montrait les vraies conséquences de l'épidémie sur l'intégration européenne.