Dernière mise à jour à 10h26 le 29/04
Le PIB du Maroc devrait régresser de 6,8% en raison de l'aggravation de la crise sanitaire liée au COVID-19 qui pousserait les entreprises à limiter au maximum leurs besoins de financement, dans un contexte d'incertitude quant à la reprise de la demande, prévoit le Haut commissariat au plan (HCP) dans une note publiée mardi.
Cette régression est due également au recul de l'investissement au rythme de -26,5% par rapport au deuxième trimestre 2019, pâtissant d'une accentuation du mouvement de déstockage des entreprises, selon les nouvelles estimations du HCP sur la croissance économique pour le premier trimestre 2020.
Par secteur d'activité, la croissance de la valeur ajoutée agricole s'établirait à -4,2% au deuxième trimestre 2020, alors que celle des activités non-agricoles se replierait de 6,9%, au cours de la même période.
Le secteur tertiaire souffrirait de la réduction du commerc et des transports, et de l'arrêt quasi-total de l'activité dans l'hébergement et la restauration, alors que la valeur ajoutée du secteur secondaire se contracterait de 8,9%, en variation annuelle.
D'après les prévisions du HCP, la croissance économique nationale serait amputée de 8,9 points, au deuxième trimestre 2020, par rapport à son évolution d'avant-crise du COVID-19, au lieu de -3,8 points prévu au 7 avril. Cela représenterait une perte globale potentielle d'environ 29,7 milliards de dirhams (1 dollar équivaut à 9,5 DH) pour la première moitié de 2020, au lieu de 15 milliards de DH prévue au 7 avril.
Par ailleurs, le HCP note que ces prévisions restent sujettes à des révisions plus ou moins importantes au fur et à mesure de la publication de nouvelles données, de l'évolution de la conjoncture mondiale et de l'impact des plans de soutien sur l'économie nationale.