Dernière mise à jour à 09h58 le 12/05
Dix-sept combattants pour la sécession de la partie anglophone du Cameroun ont déposé leurs armes lundi en se rendant aux autorités avant d'entamer la réintégration sociale, ont déclaré les autorités locales.
Les ex-combattants étaient "notoires pour avoir terrorisé" des civils dans le village de Muambong (sud-ouest) où ils avaient établi un "camp fortifié", a indiqué à Xinhua Jean-Marie Noudie Tchakwi, préfet du Kupe-Muanenguba de la région du Sud-Ouest.
"J'appelle chacun à se mobiliser et à demander à nos jeunes qui sont encore dans les buissons de laisser tomber leurs armes", a déclaré M. Tchakwi.
Toujours ce lundi, le gouverneur du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilai, a déclaré que le gouvernement était "résolu à sécuriser" la région après que des séparatistes eurent tendu une embuscade et tué un maire qui était "en route pour recevoir" des séparatistes qui auraient abandonné leurs armes.
La minorité anglophone représente environ 20% de la population camerounaise. Depuis 2016, des Camerounais anglophones protestent contre ce qu'ils estiment être une marginalisation de la part du pouvoir central. Depuis octobre 2017, une mouvance sécessionniste armée est née pour créer un Etat indépendant regroupant les deux régions anglophones du Cameroun.