Dernière mise à jour à 16h27 le 11/05
Alors que certains politiciens occidentaux persistent à accuser la Chine pour leurs propres échecs à contenir la pandémie COVID-19 avec des informations fabriquées, les meilleures revues universitaires du monde, et notamment « Nature », « Science » et « The Lancet », ont crédité la Chine pour ses contributions à la lutte contre le coronavirus avec des recherches et des chiffres scientifiques solides.
(Photo / Capture d'écran de l'étude de « Nature »)
Le 4 mai, une étude publiée sur « Nature » a conclu que la Chine avait évité à des millions de personnes de contracter le virus à la fin de février avec trois mesures principales -les restrictions du trafic interurbain, le dépistage précoce et la surveillance des patients potentiels, et la pratique active de la distanciation sociale et des actions préventives personnelles. Sans la forte combinaison de ces mesures, estime le rapport, le nombre de cas de COVID-19 en Chine aurait pu être multiplié par 67 pour atteindre plus de sept millions.
L'étude a été menée par plusieurs équipes de recherche d'universités et d'organisations, dont l'Université de Southampton, l'Université Fudan, le Centre de contrôle et de prévention des maladies de Wuhan, l'Ecole de médecine de Harvard et l'Ecole de santé publique Bloomberg de Johns Hopkins.
(Photo / Capture d'écran de l'étude de « Science »)
Une étude publiée pour la première fois dans « Science » le 28 mars a étudié les mesures de contrôle de la transmission au cours des 50 premiers jours de l'épidémie de COVID-19 en Chine et a découvert que la décision du pays de placer la ville de Wuhan en confinement aurait pu empêcher plus de 700 000 cas de COVID-19.
Selon l'article rédigé par des chercheurs chinois, américains et britanniques, les mesures de contrôle drastiques prises par la Chineau cours des 50 premiers jours de l'épidémie ont donné à d'autres villes du pays un temps précieux pour préparer et installer leurs propres restrictions.
Au jour 50 de l'épidémie en Chine -le 19 février- il n'y avait que 30 000 cas confirmés en Chine, a souligné Christopher Dye, fellow d'Oxford et l'un des auteurs du journal. « Notre analyse suggère que sans l'interdiction de voyager à Wuhan et la réponse d'urgence nationale, il y aurait eu plus de 700 000 cas confirmés de COVID-19 à l'extérieur de Wuhan à cette date », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse, ajoutant que « Les mesures de contrôle de la Chine semblent avoir réussi à briser la chaîne de transmission, en empêchant le contact entre les personnes infectieuses et sensibles ».
La décision de la Chine de placer Wuhan en confinement montre que le gouvernement a énormément agi, de manière décisive, face à une urgence aiguë, ce qui a fait gagner du temps au monde pour répondre à la pandémie, a déclaré Richard Horton, rédacteur en chef de l'éminente revue médicale britannique « The Lancet » dans un entretien avec CCTV le 1er mai. « Ce n'était pas seulement la bonne chose à faire, mais cela montre aussi à d'autres pays comment ils devraient réagir face à une menace aussi aiguë », a-t-il dit, ajoutant que le monde « avait beaucoup de remerciements à donner à la Chine pour la manière dont elle a géré l'épidémie à Wuhan ».
Dans un contraste frappant, il a critiqué les réponses lentes des États-Unis et du Royaume-Uni face au coronavirus, affirmant que tandis que les chercheurs chinois fournissaient des informations cruciales sur la menace, les gouvernements occidentaux n'ont pas écouté ou ne se sont pas préparés face au coronavirus, entraînant des milliers de morts inutiles.
« Nous savions tout cela au cours de la dernière semaine de janvier, mais la plupart des pays occidentaux et des États-Unis ont gaspillé tout le mois de février et le début du mois de mars avant d'agir. C'est la tragédie humaine du COVID-19 », a-t-il déclaré. M. Horton a souligné qu'il regrette de voir que les discussions sur la pandémie ont fini par être interprétées comme faisant partie des luttes géopolitiques entre les nations. « Cela ne devrait pas être le cas, ce n'est pas utile, cela ne va pas nous aider à résoudre les problèmes », a-t-il affirmé.
Ce n'est pas la première fois que « The Lancet » appelle le monde à apprendre de la Chine dans la maîtrise de la pandémie.
Dans un éditorial intitulé « COVID-19: Trop peu, trop tard ? » publié le 7 mars, le journal a cité le rapport de la mission conjointe OMS-Chine qui a qualifié les mesures de santé publique vigoureuses de la Chine contre ce nouveau coronavirus de « l'effort de confinement d'une maladie probablement le plus ambitieux, le plus agile et le plus dynamique de l'histoire », et a déclaré qu'il y avait des leçons importantes que les présidents et les principaux les ministres peuvent apprendre de l'expérience de la Chine.
Suivait un autre éditorial du 18 avril avec le titre de « Maintenir le confinement du COVID-19 en Chine », où l'on a pu lire « Le confinement rapide du COVID-19 en Chine est impressionnant et donne un exemple encourageant pour les autres pays ».