Dernière mise à jour à 15h07 le 11/05
Membre de l'équipe médicale du Shandong envoyée au Hubei, Yue Maokui, garde en lui le souvenir douloureux de l'intubation trachéale pratiquée sur un patient atteint de COVID-19 en phase critique dans le centre de traitement régional de Dabieshan, situé à Huanggang dans la province chinoise du Hubei (centre).
M. Yue vient de l'unité de soins intensifs de l'hôpital No 2 du premier hôpital médical du Shandong. A 3h00 le 26 janvier, son équipe est arrivée à Huanggang, et ses membres n'ont pas perdu de temps pour traiter les patients.
Depuis que le centre médical de Dabieshan est entré en service officiellement le 28 janvier, les patients atteints de coronavirus se sont succédés dans cet hôpital improvisé.
Aux premières heures, le lendemain de son ouverture, un patient âgé de 47 ans se trouvait en danger de mort. La ventilation non invasive n'était plus suffisante. A l'issue d'une discussion, le groupe d'experts a décidé une intubation trachéale. Mais personne n'avait de visière de protection.
Or, au moment où tube pénètre la trachée, le patient peut dégager un grand nombre de goutelettes aérosols porteuses du virus. Sans protection au visage, les professionnels de santé courent alors le risque d'être contaminés.
"Le temps, c'est la vie. On doit le faire, même sans visière de protection", a alors lancé, catégorique, M. Yue. L'état du patient s'est finalement stabilisé grâce à cette opération.
"Quand on se rappelle ce moment, on a encore peur, mais on n'avait pas le temps d'hésiter", explique-t-il, ajoutant que chaque membre de l'équipe aurait fait de même si un patient en avait eu besoin.
Chen Youming, âgé de 61 ans, est un patient qui lui aussi se trouvait dans un état grave. Dès son arrivée dans le centre, trois infirmiers se sont occupés de lui à tour de rôle, suivaient de près son état, jusqu'à l'accompagner aux toilettes, et préparaient du glucose après lui avoir donné ses médicaments.
"Ils font ce qu'un fils aurait fait pour son père", confie-t-il, ému.
"Sauver les patients gravement malades est notre motivation première. C'est notre honneur et notre bonheur", affirme M. Yue.
Son équipe n'est qu'un exemple parmi tous les professionnels de santé qui, partout dans le pays, prennent soin des patients atteints de COVID-19.
Plus de 42.000 professionnels de santé chinois ont participé à la bataille contre l'épidémie, à la construction en toute vitesse des hôpitaux Huoshenshan et Leishenshan, des hôpitaux temporaires innovants...Tous ces faits montrent la force et la détermination de la Chine pour surmonter les énormes défis posés l'épidémie, n'abandonnant aucun patient et mettant la vie de chacun au centre des priorités.
Mais le pays n'a pas oublié pour autant les étrangers présents en Chine. Wen Ling, étudiant à Suzhou, a indiqué que son quartier résidentiel avait acheté des thermomètres, des désinfectants et des masques pour les habitants, et avait mis en place un groupe de traduction spécial pour les étrangers, afin de partager les informations.
"Le droit à la vie et le droit à la santé sont des droits fondamentaux des droits de l'homme. Les mesures de traitement et de protection à l'échelle nationale s'avèrent résolues et efficaces", a affirmé le vice-président de l'institut d'étude des droits de l'homme de l'Université des Sciences politiques et juridiques de Chine.
Un responsable de la Commission nationale de la santé a déclaré que le pays n'avait ménagé aucun effort pour traiter tous les patients atteints de COVID-19, quel qu'en soit le prix, et que les ressources médicales distribuées à chaque patient l'étaient en fonction de leur état, sans jamais que le coût soit pris en considération.
Il a également annoncé que la Chine luttait contre l'épidémie de la même manière pour tous, peu importe l'âge, le sexe, la richesse, etc, ce qui incarne également l'idée de la gouvernance du Parti communiste chinois, une approche centrée sur le peuple et la santé du peuple.