Dernière mise à jour à 11h13 le 11/05
Dès que le « Manuel anti-Chine » du Parti républicain américain est apparu, il a provoqué un tollé public. La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying l'a immédiatement publié sur Twitter.
Face à la propagation accélérée du nouveau coronavirus aux États-Unis, certains politiciens et médias américains n'ont pas pour objectif de sauver les gens, mais de faire porter le chapeau aux autres, ce qui est vraiment stupéfiant.
Il y a quelques jours, un document du parti Républicain de 57 pages dévoilé par les médias a fourni des tutoriels détaillés sur la façon de faire assumer la responsabilité de l'épidémie à la Chine. La chose la plus importante est peut-être la suivante : si on leur demande si « l'épidémie est la faute de Donald Trump », les Républicains ont reçu pour instruction de répondre que, en plus de souligner que le président avait interdit les voyages avec la Chine, « n'utilisez pas d'autres arguments pour défendre le président et attaquez directement la Chine ».
Ce choix de mots aussi simple et grossier montre pleinement que lorsque certains politiciens américains font face à l'épidémie, ils ne parlent pas de science et ignorent les preuves pour tenter de semer la confusion au sein de l'opinion publique et de la tromper.
L'image est une capture d'écran du compte Twitter de Hua Chunying.
En fait, avant même que ce document ne soit dévoilé, il y avait déjà belle lurette que des politiciens tels que le secrétaire d'État Mike Pompeo et le sénateur fédéral Tom Cotton s'acharnaient à faire porter la responsabilité de l'épidémie aux autres. Ils ne pensent qu'à politiser l'origine du virus, en y ajoutant le mot « possible », faisant du soi-disant Institut de recherche sur les virus de Wuhan un « risque pour la sécurité », soutenant que le virus pourrait avoir été dû à une « fuite », mais bien entendu sans jamais fournir de preuves scientifiques à l'appui de telles allégations aussi graves. Face aux doutes du public au sujet de la faiblesse de la prévention de l'épidémie par le gouvernement américain, ils ont répondu dans un rictus que c'est « la Chine et l'OMS qui ont retardé la réponse des États-Unis à l'épidémie ».
Le mensonge ne supporte pas la gifle de la réalité des faits. La Corée du Sud et les États-Unis ont signalé leurs premiers cas d'infection à nouveau coronavirus le même jour, mais depuis lors, la trajectoire des flambées épidémiques des deux pays a été très différente. Au cours des derniers jours, Richard Houghton, rédacteur en chef de la revue scientifique « The Lancet » et d'autres experts de la santé ont étudié en détail le calendrier de développement de l'épidémie, soulignant que les États-Unis ont obtenu dès les premiers instants les informations sur l'épidémie de la part de l'OMS, ce qui prouve une fois de plus que quand les États-Unis disent qu'ils ont été « retardés », c'est un mensonge.
À l'heure actuelle, les États-Unis sont la zone la plus gravement touchée par l'épidémie dans le monde, avec plus d'un million de cas d'infection et près de 80 000 décès. Certains responsables de la santé ont déclaré que l'épidémie était comparable, pour les Américains d'aujourd'hui, au « moment de Pearl Harbor » et au « 11 septembre ». Alors que de plus amples informations sur la réponse du gouvernement américain au chaos dans les premiers stades de l'épidémie se propagent et que la compréhension du public de la propagation de l'épidémie aux États-Unis s'approfondit, il est clair que certains politiciens se trompent toujours en espérant leurrer l'opinion avec leur volonté de faire porter le chapeau aux autres.
Ces derniers jours, cette crise historique a inspiré davantage de questionnement et de réflexion dans la société américaine. Toutes les parties concernées se concentrent sur les raisons pour lesquelles, malgré la fenêtre temporelle de plus de deux mois, les États-Unis ne sont toujours pas préparés à faire face à l'épidémie et pourquoi leur travail de prévention et de contrôle est aussi passif.
Un article du magazine « Science » a souligné que la riposte américaine à l'épidémie est « fragmentée et chaotique » et parasitée par les « messages contradictoires » émis par les politiciens. Arthur Kaplan, professeur au Centre médical Langone de l'Université de New York, a souligné que « la Maison Blanche n'a pas pris les menaces contre les États-Unis suffisamment au sérieux » et que « les conservateurs qui croient à la liberté du marché mettent l'idéologie au dessus de la science, ce qui fait qu'il est impossible d'apporter une réponse forte à l'épidémie à l'échelle nationale ».
Alors que la recherche scientifique n'a pas encore réussi à percer, la solidarité et la coopération internationales sont les « vaccins » les plus efficaces sur lesquels les pays doivent s'appuyer pour répondre à l'épidémie. Le virus ne connaît pas de frontières et personne ne sera vraiment en sécurité tant que tout le monde ne sera pas en sécurité. Face à la crise mondiale, quiconque se bat contre le virus, peu importe où il se trouve, appartient à la lutte de l'humanité tout entière. Le petit jeu qui cherche à faire porter le chapeau aux autres revient ni plus ni moins qu'à recourir à la politique de l'autruche. Cela ne saurait en aucun cas être un vaccin contre le virus. Il serait même peut-être plus approprié de dire qu'il s'agit d'un virus politique.
Ce que nous avons face à nous, c'est une maladie, il faut la guérir !
Par commentaire du Quotidien du Peuple en ligne
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