Dernière mise à jour à 09h16 le 02/06
Des partis politiques et organisations de Tunsie ont manifesté lundi leur opposition à toute présence militaire américaine sur le sol tunisien, ainsi qu'à l'implication de la Tunisie dans le conflit armé en cours en Libye.
Ce refus intervient dans le contexte d'une récente déclaration du commandement américain en Afrique (Africom) qui sous-entend le déploiement de l'une de ses brigades pour l'assistance à la sécurité en Tunisie par souci d'une éventuelle menace russe en Libye, selon des sources locales.
Le Mouvement populaire a mis en garde dans un communiqué contre l'intention de l'Africom d'établir des bases en Tunisie et de "prendre les terres tunisiennes comme plateforme de transit ou de tremplin pour une intervention en Libye".
"Notre position est claire et décisive depuis le début de l'agression coloniale atlantique contre la Libye en 2011 et la révélation des intentions de l'OTAN et des Etats-Unis d'Amérique de bien manipiler les événements à leur propre guise pour restaurer leur influence", a-t-il indiqué.
De son côté, le bureau exécutif de l'Union générale du travail tunisienne a exprimé officiellement son rejet de toute ingérence étrangère en Libye, appelant toutes les organisations nationales du pays à "condamner l'usage du sol tunisien comme point de départ pour une ingérence américaine, turque ou autre", peut-on lire dans un communiqué.
Quant au Parti démocratique national uni, il a demandé au chef d'Etat tunisien Kaïs Saïed et au ministre de la Défense Imad Hazgi de divulguer le contenu des récents pourparlers avec l'armée américaine et de garantir que les terres tunisiennes ne seront pas utilisées dans des actes hostiles contre la Libye.
En ce qui concerne le Parti des Travailleurs, il a estimé que l'intention américaine de déployer des forces américaines sur le territoire tunisien "représenterait une violation flagrante de la souveraineté de la Tunisie et l'impliquerait dans le conflit libyen, qui a pris une tournure dangereuse vu les multiples interventions étrangères qui ne visent que le contrôle des ressources naturelles libyennes, dont le pétrole et le gaz".