Dernière mise à jour à 08h48 le 24/06
Mardi, l'envoyé des Nations Unies pour le Soudan du Sud a attiré l'attention sur l'impact potentiel du COVID-19 sur le système de santé déjà fragile du pays.
"Concernant le COVID-19, notre plus grande crainte est son impact potentiel sur le système de santé déjà fragile. L'interruption des vaccinations, des services de santé maternelle ou des traitements de routine pour les maladies guérissables comme le paludisme, la diarrhée et la pneumonie entraînera une augmentation dévastatrice du nombre de décès - probablement plus importante que les pertes de vie dues au COVID lui-même", a déclaré David Shearer, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Soudan du Sud, lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation au Soudan du Sud, un pays enclavé au centre-est de l'Afrique.
M. Shearer a déclaré que, malgré une prise de conscience générale, le respect des mesures de prévention "est resté inégal".
"Peu de gens se soumettront à l'isolement chez eux. La nécessité de gagner sa vie empêche les gens de modifier leur comportement : ne pas travailler aujourd'hui, c'est ne pas manger demain", a-t-il déclaré.
L'envoyé a noté que l'impact du COVID-19 ne fait que commencer à se faire sentir au Soudan du Sud. Bien que les 1.900 cas enregistrés semblent peu nombreux, il a déclaré que les tests limités ainsi que la stigmatisation sociale masquent la véritable ampleur du virus.
"Certains des pays touchés précocement commencent maintenant à sortir de la crise. Mais pour d'autres, l'impact total commence seulement à se faire sentir. Le Soudan du Sud est l'un de ces pays", a-t-il déclaré.
"Le seul antidote au COVID, comme nous le savons, est la prévention. Les mesures de prévention du gouvernement, inspirées des recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé, ont été communiquées en permanence par le biais de campagnes menées dans tout le pays, avec le soutien du Fonds des Nations unies pour l'enfance et de la mission des Nations Unies au Soudan du Sud", a-t-il ajouté.
L'envoyé s'est engagé à ce que "les Nations Unies, les agences humanitaires et les donateurs restent car ensemble, nous sauvons et changeons des vies", a-t-il déclaré.