Dernière mise à jour à 09h14 le 29/07
Le Kenya devrait bientôt être débarrassé des criquets pèlerins grâce à la mise en œuvre de solides mesures de lutte contre l'invasion dévastatrice, a déclaré mardi un haut responsable de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Cyril Ferrand, chef de l'équipe de résilience de la FAO pour l'Afrique de l'Est, a affirmé que le Kenya et d'autres pays de la Corne de l'Afrique avaient réalisé des progrès majeurs vers l'éradication de ces insectes nuisibles.
Selon lui, seuls deux des 29 comtés du Kenya qui ont été infestés de criquets pèlerins en février dernier en comptent encore.
"Dans les prochains jours, cela ne concernera plus qu'un comté et d'ici trois semaines, le Kenya devrait être entièrement débarrassé des infestations de grande échelle", a indiqué M. Ferrand dans un communiqué publié à Nairobi.
Il a souligné que la FAO combattait avec succès la seconde génération de criquets pèlerins mais que la menace d'une potentielle invasion ultérieure vers la fin de l'année appelait à une surveillance renforcée.
Il a précisé que l'Ethiopie était toujours aux prises avec la seconde génération de nuisibles et était partiellement réinfestée par des essaims venus du Kenya.
Selon M. Ferrand, de début janvier à fin juin, la FAO et les gouvernements régionaux ont protégé près de 600.000 hectares des criquets pèlerins.
"Nous estimons qu'à ce jour, nous avons tué plus de 400 milliards de criquets pèlerins dans la région entière. C'est vraiment énorme. Ce sont 400 à 500 milliards de criquets qui n'ont pas pu endommager des cultures et des pâturages", a-t-il expliqué.
D'après lui, les greniers kényans ont été épargnés grâce à de solides mesures de contrôle.
M. Ferrand a précisé que les criquets avaient trouvé de bons emplacements pour se reproduire puisque l'on constate beaucoup de dégâts dans les zones pastorales et agro-pastorales.
"Nous évaluons toujours les dommages mais nous avons remarqué que la santé du bétail était anormalement mauvaise dans les zones où les criquets pèlerins sont présents", a-t-il déclaré.
Il a ajouté que dans le comté de Turkana (nord), des baisses de 15 à 20% du rendement avaient été signalées sur les cultures de sorgho en lien avec les nuisibles.
"Les multiples couches de menaces auxquelles sont confrontées ces communautés constituent une préoccupation majeure et une source de grave insécurité alimentaire dans la région", a-t-il conclu.