Dernière mise à jour à 09h33 le 23/10
Des heurts violents enregistrés mercredi en banlieue de Conakry, entre forces de l'ordre et manifestants de l'opposition, ont fait au moins quatre morts dont un policier et plusieurs blessés, selon des témoignages rapportés par la presse locale.
Les jeunes manifestants proches de l'opposition guinéenne ont érigé des barricades bloquant les routes, brûlant des pneus et des tables sur la place publique empêchant toute circulation sur la route le Prince, a constaté un correspondant de Xinhua à Conakry.
Les points d'appuis installés par les forces de défense et de sécurité dans plusieurs quartiers en banlieue de Conakry pour assurer la sécurité des populations ont été également saccagés et incendiés par les jeunes manifestants dans les fiefs de l'opposition.
Les manifestations violentes font suite à l'appel lancé récemment par le président du parti Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Cellou Dalein Diallo, qui s'est autoproclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 18 octobre dernier.
Dans un message d'appel au calme publié sur sa page officielle de Twitter, le président guinéen Alpha Condé a invité les populations à garder le calme et la sérénité, en attendant l'issue du processus électoral en cours dans le pays. "Bien sûr qu'il y aura un vainqueur, mais ce n'est pas pour autant que la démocratie sera menacée ou que la paix sociale devient impossible", a écrit le président Condé.
Il a précisé que s'il est vainqueur de l'élection du 18 octobre, il "reste ouvert au dialogue et disponible à travailler avec tous les Guinéens".
Selon lui, les premiers résultats de l'élection présidentielle du 18 octobre dernier renforcent sa conviction de toujours, car dit-il, "au-delà des choix personnels et des clivages politiques, nous sommes tous engagés par le pacte national et républicain, aujourd'hui éprouvé".
"J'appelle chacun et tous au sens de la responsabilité et au patriotisme pour qu'il soit possible après cette élection, quels que soient les résultats, de construire ensemble la Guinée sans exclusion, ni discrimination de personne, d'aucune partie du pays", a conclu le président guinéen dans son message.