Dernière mise à jour à 09h33 le 23/10
Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré jeudi que l'activité économique devrait se contracter de 3 % en Afrique subsaharienne en 2020, avant de revenir à une croissance de 3,1 % en 2021.
Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques de l'Afrique subsaharienne, le FMI a indiqué que les projections actuelles étaient soumises à des incertitudes plus importantes que d'habitude, notamment concernant la persistance du COVID-19, la disponibilité d'un soutien financier extérieur et le développement d'un vaccin efficace, abordable et fiable.
Le FMI a noté que les principaux moteurs de croissance de l'année 2021 comprendraient une amélioration des exportations et une reprise de la consommation privée et de l'investissement.
Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI, a fait remarquer que l'Afrique subsaharienne était en ce moment aux prises avec une crise sanitaire et économique sans précédent.
"En quelques mois à peine, cette crise a mis en péril plusieurs années de progrès durement acquis en matière de développement dans la région, et a bouleversé la vie quotidienne et les moyens de subsistance de millions de personnes", a déclaré M. Aemro Selassie.
La résurgence des infections dans de nombreuses économies avancées et la menace d'épidémies à répétition dans la région suggèrent en outre que la pandémie reste probablement une préoccupation bien réelle pendant un certain temps, a-t-il ajouté.
Les pays africains commencent maintenant à rouvrir avec précaution leurs économies, et sont à la recherche de politiques susceptibles de les aider à relancer la croissance, a-t-il indiqué.
"En raison des mesures de confinement, l'activité régionale a fortement chuté au cours du deuxième trimestre 2020, mais grâce à l'assouplissement des mesures de précaution et à la hausse des prix des produits de base (...), il y a eu quelques signes provisoires de reprise dans la deuxième moitié de l'année", a-t-il affirmé.
Des réformes approfondies sont cependant nécessaires de toute urgence pour relancer la croissance, ce qui sera difficile sans soutien extérieur, selon les projections.