Burkina Faso : le président sortant projette de mettre en place un centre de déradicalisation contre le terrorisme

Le président sortant Roch Marc Christian Kaboré, candidat pour un deuxième mandat à la présidentielle du 22 novembre, a déclaré compter mettre en place un centre de déradicalisation pour lutter contre le terrorisme, s'il est élu.

"Je m'engage à mettre en place un centre de déradicalisation et de réinsertion sociale des jeunes victimes de l'enrôlement et de l'endoctrinement terroristes", a écrit M. Kaboré dans son projet de société.

M. Kaboré promet également de relever économiquement et socialement les conditions de vie de ses concitoyens dans les zones à fort défi sécuritaire par la mise en œuvre d'un programme de formation professionnelle et de soutien financier aux initiatives entrepreneuriales des personnes vulnérables.

A cela s'ajoute la promotion du dialogue social et l'engagement civique, le renforcement, la représentation et la participation des citoyens et des communautés aux processus décisionnels.

Il promet d'éradiquer l'extrémisme violent en mettant en œuvre un plan d'action de stratégie nationale de prévention.

Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d'attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés.

Récemment, M. Kaboré a annoncé que des terroristes s'étaient "repentis" après "avoir reconnu leur tort" à Djibo, province du Soum dans le Sahel burkinabè.

"On en finira avec le terrorisme au Burkina Faso", avait-il déclaré, lors d'une interview accordée à la télévision nationale du Burkina Faso (RTB), ajoutant : "Nous avons lancé un appel aux Burkinabè qui ont rallié l'autre camp de se ressaisir. A Djibo, il y a certaines personnes qui sont revenues et qui se sont excusées après avoir reconnu leur tort".

Les médias locaux avaient annoncé que plusieurs membres des groupes armés terroristes avaient déposé leurs armes. Ils avaient été ensuite conduits par l'armée burkinabè dans des zones sécurisées.