Dernière mise à jour à 09h21 le 03/11
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déclaré lundi que des milliers de civils au Soudan du Sud étaient exposés à la famine et à la maladie en raison des troubles civils et des inondations.
Dans un communiqué publié à Juba, cette organisation caritative a indiqué que ce conflit, combiné aux pluies torrentielles observées récemment, avait aggravé la crise humanitaire car les communautés sont aux prises avec la famine, la malnutrition et les maladies dans les régions sud-soudanaises d'Equatoria Central, Occidental et Oriental.
"Nous pensons qu'il y a un grand nombre de personnes qui vivent dans la nature et qui ont un besoin urgent d'aide humanitaire", a déclaré le directeur de la délégation locale du CICR dans la région d'Equatoria, Amro Ibrahim.
Des milliers de personnes ayant fui leur foyer pour échapper aux affrontements ont perdu des denrées alimentaires, a indiqué le CICR, ajoutant que les crues et inondations avaient engendré une crise de la faim dans la région d'Equatoria Central.
"Nous appelons toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations envers le droit international d'éviter les souffrances humaines et d'assurer la protection des civils et de leurs biens", a déclaré M. Ibrahim.
Le CICR et la Croix-Rouge au Soudan du Sud ont touché plus de 120.000 personnes affectées par le conflit dans les États d'Equatoria Central, Occidental et Oriental au cours de la seule année 2020, en leur fournissant des produits de première nécessité tels que semences, outils agricoles et nécessaires de pêche.
"Nous mangeons des fruits sauvages et des racines car nous ne pouvons plus cultiver nos champs. En raison des fortes pluies, le peu de nourriture que nous avions pu sauver est maintenant en train de pourrir", a expliqué Michael, un habitant d'un village aujourd'hui déserté dans l'État d'Equatoria Central.
Selon l'ONU, près de 800.000 personnes ont été affectées par les inondations au Soudan du Sud depuis juillet, et 37 des 78 comtés du pays sont confrontés à ce phénomène.
Un grand nombre de zones sont encore sous les eaux et environ 368.000 personnes déplacées sont dans l'incapacité de retourner dans leurs maisons et fermes.