Dernière mise à jour à 09h52 le 16/11
Dans un discours à la Nation, le président guinéen Alpha Condé a reconduit samedi l'état d'urgence sanitaire pour une durée de de 30 jours, à compter du dimanche 15 novembre.
L'ensemble des mesures en vigueur sont maintenues, le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, qui est aussi le président du Comité interministériel de riposte à la COVID-19, a été instruit par le président de la République de prendre toutes les dispositions nécessaires, afin que les mesures sanitaires en vigueur soient appliquées et respectées.
Selon le chef de l'Etat guinéen, on constate de nos jours une hausse du taux de positivité des personnes testées passant de 5% à plus de 10%, ce qui prouve une nouvelle circulation du virus au sein de la population guinéenne.
"On constate aujourd'hui un relâchement quasi-total des mesures barrières sanitaires comme le port du masque, la distanciation physique et l'hygiène des mains dans la majorité les lieux publics, notamment les transports, les lieux de culte, les administrations, les marchés", a regretté le président Alpha Condé.
Pour lui, la situation épidémiologique observée prouve que la COVID-19 continue de se répandre sur l'ensemble du territoire national et que le taux d'hospitalisation en réanimation est en importante augmentation.
"Le risque de dégradation de la situation épidémiologique reste très élevé", a-t-il averti, avant d'ajouter que le gouvernement a décidé de faire tester tous les personnels, à commencer par la présidence et les différents départements ministériels, sans aucune exception.
La même mesure préventive est demandée aux sociétés privées, minières comme industrielles, de prendre toutes les dispositions pour un test systématique de l'ensemble de leurs employés.
Alpha Condé a invité les populations et les acteurs à tous les niveaux de remobiliser et d'intensifier les efforts pour rompre la chaîne de contamination, car, a-t-il indiqué, dans le cas contraire, à l'instar des pays les plus touchés, "malheureusement nous nous verrions dans l'obligation de prendre les mesures de restriction qui s'imposent".
"Rappelez-vous, musulmans et chrétiens, que depuis cette pandémie aucun n'a pu faire le pèlerinage à la Mecque, à Rome ou à Jérusalem, ce qui montre que les conséquences de cette maladie sur l'économie et les relations internationales sont plus graves qu'Ebola", a rappelé M. Condé.
A la date du 13 novembre 2020, la situation épidémiologique compte un cumul de 12.537 cas confirmés positifs, 10.899 cas guéris et 74 décès dans le pays.