Dernière mise à jour à 09h44 le 24/11
Le Cap-Vert est confronté à "une récession économique très dure", dont les valeurs peuvent atteindre entre 8,5% et 11% avec une réduction de plus de 40% des recettes publiques, a déclaré lundi le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Olavo Correia.
Olavo Correia s'est entretenu avec des journalistes en dehors de la présentation publique du plan national de réponse, de redressement et de promotion de l'économie capverdienne suite aux impacts du COVID-19.
"Pour l'année prochaine, le scénario n'est pas très encourageant, surtout au cours du premier semestre, nous continuerons de compter sur une forte baisse du niveau des recettes publiques, et l'Etat est obligé d'intervenir pour éviter le chômage en finançant dans la part de rémunération sous le licenciement", a indiqué le ministre.
Il a poursuivi que l'Etat est toujours obligé d'intervenir pour émettre des garanties afin que les entreprises puissent continuer à survoler cette phase la plus critique de la pandémie, mais aussi pour intervenir en termes de santé, d'éducation qui sont, selon lui, les conséquences directes de l'urgence.
L'idée, comme il l'a expliqué, est d'utiliser la dette publique, d'avoir des ressources à injecter dans l'économie, de protéger les entreprises, d'investir dans la santé et l'éducation et de promouvoir la reprise économique.
"Le gouvernement va créer des lignes de financement pour que cela se produise, avec des bonifications d'intérêts pouvant aller jusqu'à 100%. Il est évident que nous avons des ressources limitées pour aider tout le monde, entreprises, familles et institutions, mais dans les limites de celles dont nous disposons, l'Etat continuera d'intervenir", a-t-il garanti.
Le plan a été élaboré à travers la plate-forme de coordination de la réponse et du relèvement, installée depuis le début de la crise sanitaire, avec le soutien de l'ONU et sous la direction du gouvernement du Cap-Vert.