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Ethiopie : le BCAH des Nations Unies est très préoccupé par le manque d'aide pour les zones rurales du Tigré

Xinhua | 14.01.2021 09h29

La situation de centaines de milliers de personnes parmi les 2,3 millions de personnes qui ont besoin d'une aide vitale au Tigré, en Ethiopie, est très préoccupante, ont déclaré mercredi des responsables de l'aide humanitaire au sein des Nations Unies.

"L'aide humanitaire continue d'être limitée par le manque d'accès complet, sûr et sans entrave au Tigré, causé à la fois par l'insécurité et les retards bureaucratiques", a déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) des Nations Unies.

"Les Nations Unies et les partenaires humanitaires en Ethiopie appellent d'urgence toutes les parties à permettre le passage immédiat et en toute sécurité du personnel et des fournitures humanitaires dans la région du Tigré afin de s'assurer que nous sommes en mesure d'atteindre toutes les personnes qui ont désespérément besoin d'aide", a déclaré le BCAH dans un communiqué.

Les centaines de milliers de personnes qui n'ont pas reçu d'aide se trouvent principalement dans des zones situées en dehors des villes que le Bureau a atteintes au cours des deux mois et demi qui se sont écoulés depuis le début du conflit.

Les Nations Unies continuent de recevoir des rapports inquiétants relatifs aux civils blessés et tués au cours des combats dans les zones rurales du Tigré, et aux violations contre les civils, y compris la violence sexiste, mais la vérification de ces faits "reste difficile".

Les travailleurs humanitaires ont réussi à fournir de l'aide dans certaines zones, principalement dans les villes, où les autorités ont autorisé l'accès. Cependant, le nombre de personnes touchées est extrêmement faible par rapport au nombre de personnes qui, selon les estimations des Nations Unies, ont besoin d'une aide vitale, soit 2,3 millions de personnes.

"La situation est particulièrement critique pour les personnes récemment déplacées et les réfugiés, en particulier ceux qui vivaient dans les camps de Hitsats et Shimelba, qui sont toujours inaccessibles", a précisé le BCAH.

Les humanitaires ont également averti que les fermetures de banques dans la plupart des régions rurales du Tigré avant le début du conflit avaient laissé sans assistance la plupart des 270.000 bénéficiaires directs du Programme de filet de sécurité du gouvernement.

"Ce sont des personnes extrêmement vulnérables qui dépendent de ces transferts d'argent mensuels pour satisfaire leurs besoins de base", a souligné le BCAH. Fin

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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