Dernière mise à jour à 15h02 le 13/01
Les équipements automatisés jouent un rôle essentiel dans les efforts du gouvernement pour mener des campagnes de tests de masse dans le but de localiser les infections au COVID-19 pour isoler et traiter plus rapidement et plus précisément les patients. Cette tendance est illustrée par le laboratoire « Huoyan » (« Œil de Feu »), qui a été mis en service le 9 janvier dans un gymnase local à Shijiazhuang, capitale de la province du Hebei (nord de la Chine), un foyer récent du coronavirus.
Les laboratoires d'isolation par pression négative sont des installations gonflables blanches, semblables à des tentes, où des dizaines de milliers de tests d'acide nucléique sont effectués simultanément par des bras automatisés et d'autres équipements de pointe. Ces laboratoires sont gérés par BGI Genomics, une société de biotechnologie privée basée à Shenzhen, dans la province du Guangdong (sud de la Chine), qui a construit le complexe de tests de fortune en environ 20 heures. L'entreprise a également déployé environ 400 employés de toute la Chine pour faciliter les essais.
Selon Zhao Lijian, vice-président de BGI Genomics et qui supervise actuellement le laboratoire sur le terrain en tant que commandant adjoint, a déclaré que les appareils automatisés aident à réduire l'implication humaine, réduisant ainsi le risque d'infection et le taux d'erreur. « Traditionnellement, la tâche est effectuée par des personnes, y compris le prélèvement d'échantillons dans des tubes à essai », a-t-il déclaré. « Les chercheurs humains auraient du mal à extraire exactement 0,1 microlitre ».
En outre, les machines automatisées, développées par la société pour faire face à la demande croissante d'essais accélérés au cours de l'année écoulée, peuvent porter la capacité de test du laboratoire de Shijiazhuang à plus de 100 000 tubes par jour.
Par ailleurs, étant donné que le laboratoire combine des échantillons de 10 personnes et les teste pour le virus en même temps -une pratique connue sous le nom de test de mélange d'échantillons- M. Zhao a précisé qu'ils pouvaient tester jusqu'à 1 million d'échantillons par jour, insufflant un élan à l'ambition de test de la ville.
Shijiazhuang a mené la première série de tests pour sa population de 10 millions d'habitants entre le 6 et le 9 janvier. Pour accélérer la mission, une partie des échantillons a été expédiée à Beijing, Tianjin et dans la province du Shandong pour exploiter leur capacité de test.
A présent, a noté M. Zhao, avec l'élan donné par la flotte de laboratoires, le temps impliqué sera encore plus comprimé.
Les principales étapes pour tester les prélèvements de gorge ou de nez consistent à désinfecter les échantillons, à transférer les échantillons vers un panel de test, à extraire l'acide nucléique et à les tester à la recherche du virus.
Liu Xin, directeur adjoint de l'Institut de recherche génétique Huada de Shenzhen, dans la province du Guangdong (sud de la Chine), qui supervise les procédures de test au laboratoire, a de son côté déclaré que l'automatisation avait été appliquée tout au long du processus pour améliorer l'efficacité, notant que l'automatisation de haut niveau a été obtenue grâce à une analyse constante des procédures de test, ce qui les aide à cibler les jonctions cruciales pour accélérer le processus.
« Nous avons rapidement appliqué l'automatisation pour extraire l'acide nucléique après avoir trouvé qu'il s'agissait d'un goulot d'étranglement majeur pour des tests plus rapides », a-t-il expliqué, ajoutant que « Cela implique de la réflexion et de la rédaction de résumés », et soulignant que certaines des machines sont populaires auprès des pays d'Europe et des Amériques, où la capacité de test a été mise à rude épreuve par des flambées massives.
Les autorités de Shijiazhuang commencent à tester à nouveau la population de la ville après que 354 personnes ont été testées positives lors d'une précédente campagne de tests de masse et ont promis de terminer les tests en deux jours, un jour de moins que la série de tests précédents.
Lors d'une conférence de presse le 9 janvier, le maire par intérim de la ville, Ma Yujun, a assuré que la deuxième série de tests prendrait moins de temps, en partie grâce à la participation de BGI Genomics.