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La pandémie de COVID-19 perturbe la lutte contre les maladies tropicales négligées en Afrique, selon une scientifique kényane

Xinhua | 27.01.2021 09h22

La pandémie de COVID-19 perturbe fortement la gestion des maladies tropicales négligées en Afrique, a déclaré mardi une scientifique kényane.

Monique Wasunna, responsable de l'initiative "Médicaments contre les maladies négligées" (DNDi) en Afrique, a déclaré que les activités de recherche, de développement, de diagnostic et de traitement de ces maladies avaient subi un important revers en raison de la pandémie de coronavirus sur le continent.

"Les retards dans la fabrication, l'expédition et la livraison des médicaments ont en outre causé des souffrances massives, et entraîné la mort prématurée de nombreux patients", a indiqué Mme Wasunna lors d'un briefing à Nairobi.

La réaffectation des agents de santé à la lutte contre le COVID-19 a également contribué à aggraver l'impact des maladies tropicales négligées en Afrique, a-t-elle souligné.

En effet, 40% des cas de maladies tropicales négligées sont enregistrés en Afrique, alors que l'accès aux médicaments essentiels reste très limité sur le continent, a fait remarquer Mme Wasunna.

Elle a évoqué le fait qu'à peine 4% des médicaments développés dans le monde entre 2000 et 2010 visaient à traiter les maladies tropicales négligées.

En 2019, quelque 62% des cas de maladie du sommeil (ou trypanosomiase humaine) dans le monde ont pourtant été détectés en République démocratique du Congo (RDC), a-t-elle dit, ajoutant que cette maladie est en outre endémique dans 36 pays d'Afrique subsaharienne.

Les morsures de serpents ont récemment aussi été inclues dans les maladies tropicales négligées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le but d'accélérer la recherche de remèdes.

"La plupart des médicaments utilisés pour traiter les morsures de serpents sont cependant inefficaces, notamment en Afrique, car ils sont développés à partir de serpents qui ne se trouvent pas sur le continent", a indiqué Mme Wasunna.

L'Afrique de l'Est paie quant à elle le plus lourd tribut au monde à la leishmaniose, qui est la deuxième cause de décès dans la région après le paludisme. La leishmaniose est une maladie causée par le parasite Leishmania, qui se propage par les piqûres de mouches des sables.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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