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Sénégal : le gouvernement défend son système de parrainage de la dernière présidentielle après la sortie de la CEDEAO

Xinhua | 30.04.2021 08h54

Le système du parrainage, adopté en 2018 et appliqué à la dernière élection présidentielle sénégalaise, est "plus que conforme" à la Constitution du pays, a insisté ce jeudi à Dakar, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l'Aménagement des territoires.

"Ce parrainage a été évoqué lors du dialogue politique et a aussi fait l'objet d'une loi à l'Assemblée nationale. Du point de vue de la légalité, le système du parrainage est plus que légal par rapport à notre Constitution et notre législation", a-t-il indiqué lors d'une conférence bimensuelle du gouvernement.

Le ministre sénégalais a fait ces remarques en répondant à la sortie de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), statuant sur un recours introduit par l'Union sociale libérale, un parti de l'opposition sénégalaise qui juge cette loi contraire au principe de la libre participation aux élections.

Cette juridiction de la CEDEAO a demandé au Sénégal de la supprimer dans "les six prochains mois".

"De par son vécu, notre démocratie se consolide avec le président Macky Sall. Tous les systèmes démocratiques au monde ont leur système de filtre", a rappelé le ministre.

Selon lui, au Sénégal, "c'est le parrainage citoyen" qui a été instauré pour ne pas exclure des citoyens qui sont en mesure de voter et donner leur point de vue.

La loi sur le parrainage fait obligation à tout candidat ou liste de candidats à une élection de recueillir au minimum 0,8 % et 1% au maximum de signatures des électeurs inscrits sur le fichier électoral au moins dans sept régions.

"C'est 52.000 parrainages répartis au moins dans la moitié des régions (7 sur 14). S'il n'y avait pas de parrainage, on aurait eu affaire, d'après nos estimations, à 139 candidatures pour un vote en une seule journée", a-t-il expliqué.

"Nous n'avons aucun problème. Le gouvernement n'a aucun problème par rapport à cette question-là, par rapport à ce que la CEDEAO a dit ou pas. Je peux vous informer que le ministre de l'Intérieur reviendra plus largement sur cette question dans les prochains jours", a ajouté le porte-parole du gouvernement sénégalais.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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