Dernière mise à jour à 10h20 le 29/04
La directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala. |
Le 26, la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a souligné à propos de la réforme de l'OMC que la Chine ne devait pas être la cible de cette réforme.
Selon un article de Deutsche Welle en date du 26 avril, lors d'une réunion de la Commission européenne ce jour-là, Mme Okonjo-Iweala a souligné que si la réforme pouvait éviter de faire de la Chine la cible d'autres grandes puissances, alors Beijing pourrait être plus désireuse encore de coopérer et de participer aux réformes du commerce international.
Deutsche Welle a déclaré que le contexte de la déclaration de Mme Okonjo-Iweala est que, inquiètes au sujet des puissantes entreprises publiques chinoises, les États-Unis, l'Union européenne et le Japon poussent à une action pour essayer de freiner les subventions industrielles, dont ils estiment qu'elles « faussent l'économie mondiale ». Le 31 mars, le Groupe des Sept (G7) a tenu sa première réunion ministérielle sur les routes commerciales. En tant que pays assurant la présidence tournante, le Royaume-Uni a pris l'initiative d'attaquer la Chine, affirmant qu'« il est temps désormais d'adopter une attitude ferme à l'égard de la Chine et de ses actions dans le système commercial mondial ». Dans la déclaration conjointe publiée après la réunion, le G7 a de nouveau souligné l'impact des subventions industrielles sur l'économie, qualifiées d'approche de « distorsion du marché ».
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré lors d'une conférence de presse régulière le 1er avril que la Chine n'accepterait jamais les accusations sans fondement des responsables britanniques concernés. Elle a souligné que depuis l'entrée de la Chine à l'OMC il y a 20 ans, celle-ci a toujours tenu ses promesses, s'est pleinement conformée aux règles de l'OMC et défendu fermement le système commercial multilatéral avec l'OMC en son sein. Hua Chunying a ajouté que les puissances occidentales sont les principaux constructeurs des règles de l'OMC et que c'est leur pratique constante de maintenir leur hégémonie et de restreindre le développement des pays en développement. Faire en sorte en manipulant les « règles du jeu » d'être toujours gagnant et jamais perdant, là est la véritable injustice et montre qu'il y a un réel besoin de réforme.
Selon Reuters, Mme Okonjo-Iweala a souligné lors de la réunion du 26 avril sur les enjeux des réformes de l'OMC que « nous devons laisser la Chine voir qu'elle n'est pas visée. Si la Chine estime qu'elle est la cible de critiques publiques, qu'elle est la seule visée, alors oui, la réforme de l'OMC rencontrera une grande résistance ». Elle a également souligné que son expérience passée avec la Chine avait été très constructive.
Huo Jianguo, vice-président de la Société chinoise de recherche sur l'Organisation mondiale du commerce, a déclaré dans une interview avec un journaliste du Global Times le 27 que l'aspect le plus important de la réforme de l'OMC est que tous les membres doivent se faire confiance et négocier des règles multilatérales unifiées qui prennent en compte les intérêts de toutes les parties. Huo Jianguo a ajouté que les pays occidentaux ne doivent pas utiliser l'OMC comme un outil pour cibler la Chine et manipuler les règles mondiales, ni en faire un moyen de jeu entre les grandes puissances. Lors de la réunion annuelle du Forum de Boao pour l'Asie qui vient de s'achever, Mme Okonjo-Iweala a pour sa part noté que la confiance était ce qui manquait le plus dans le processus de mondialisation et que, par conséquent, pour réformer l'OMC, il faut d'abord rétablir la confiance.