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La reprise économique de l'Afrique subsaharienne s'accélère

le Quotidien du Peuple en ligne | 28.04.2021 14h03

Le dernier numéro du rapport « Africa's Pulse » (« Le pouls de l'Afrique ») publié par la Banque mondiale prédit que le taux de croissance économique de l'Afrique subsaharienne devrait atteindre 3,4% en 2021. Selon l'analyse du rapport, des facteurs tels que le contrôle adéquat de l'épidémie de COVID-19, la croissance continue de l'économie numérique et la reprise plus rapide que prévu des prix des produits de base contribuent à accélérer la reprise économique des pays de la région.

L'économie de nombreux pays a atteint un creux et rebondi

Compte tenu des différents niveaux de prévention et de contrôle de l'épidémie et des stratégies de reprise économique, les progrès de la reprise économique des pays d'Afrique subsaharienne sont différents, mais la tendance à la reprise est évidente.

L'Éthiopie est ainsi l'un des pays d'Afrique de l'Est où le rythme de la reprise économique est relativement rapide. Le récent rapport publié par le ministère éthiopien du Commerce et de l'Industrie estime que l'épidémie et la guerre dans la région du nord depuis la fin de l'année dernière ont entraîné certaines pertes pour l'économie du pays, mais les perspectives de croissance économique sont généralement bonnes et la moyenne annuelle du taux de croissance au cours des trois prochaines années devrait atteindre 10%.

En tant que pays le plus peuplé d'Afrique, le Nigeria voit aussi son économie renouer progressivement avec la croissance. La Banque mondiale prévoit que la croissance économique du pays cette année sera d'environ 1,5%. Les statistiques montrent que la valeur de la production du secteur pétrolier au quatrième trimestre de l'année dernière ne représentait que 5,87% du produit intérieur brut (PIB), ce qui indique que la domination de l'industrie non pétrolière est en augmentation. Au cours des 10 prochaines années, le Nigeria devrait exporter environ 30 milliards de dollars de produits non pétroliers, ce qui l'aidera à faire face à l'impact économique des fluctuations du marché pétrolier international.

L'Afrique du Sud est l'un des pays les plus durement touchés d'Afrique, son économie ayant reculé de 7% l'année dernière. Le gouvernement a lancé successivement le « plan de relance économique » et le « plan de relance de l'emploi » depuis octobre de l'année dernière, et a récemment obtenu un autre prêt d'1 milliard de dollars de la Nouvelle banque du développement des BRICS pour stimuler la reprise économique.

Accélérer l'intégration dans les chaînes de valeur mondiales

Selon l'analyse d'« Africa's Pulse », les 12 prochains mois seront une période critique pour permettre à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) de jouer un rôle, et l'économie africaine devrait s'intégrer rapidement dans les chaînes industrielles et les chaînes de valeur régionales et mondiales.

Le 8 avril, le secrétaire général de la ZLECA, Wamkele Mene, a annoncé qu'il coopérerait avec l'Export-Import Bank of Africa pour développer une plate-forme panafricaine de paiement et de règlement. Cette plate-forme s'appuiera sur la technologie numérique pour réduire le fardeau des règlements commerciaux sur le continent africain en 42 devises. M. Mene a souligné que les plates-formes numériques ont un effet significatif sur l'amélioration de l'efficacité commerciale et la réduction des coûts, et l'utilisation efficace de la technologie numérique améliorera les capacités opérationnelles de la ZLECA.

À l'heure actuelle, le ministère de l'Agriculture du Ghana fournit des conseils agricoles complets et des services commerciaux par le biais de cartes vocales, textuelles, vidéo et spatiales multilingues. Au Nigeria, les téléphones portables sont utilisés pour émettre des bons électroniques pour modifier la distribution des semences et des engrais dans les zones reculées. Au Mali et au Burkina Faso, les services d'information par satellite améliorent la gestion des troupeaux pour les éleveurs. Et au Kenya, les entreprises alimentaires mettent directement en relation les agriculteurs et les consommateurs via la plus grande plate-forme de commerce électronique d'Afrique, « Jumia ».

Le vice-ministre sud-africain du Commerce, de l'Industrie et du Développement économique, Fikile Majola, a déclaré : « La technologie numérique est essentielle à la restauration des capacités de production, du commerce et de la construction de la chaîne d'approvisionnement dans tous les pays, et les plates-formes numériques peuvent efficacement construire un réseau opérationnel pour la ZLECA et réduire les barrières commerciales dues à la répartition géographique ».

Les statistiques montrent que 22% des entreprises des pays d'Afrique subsaharienne ont commencé ou renforcé l'utilisation des technologies numériques. Lorsqu'il a analysé la contribution de la technologie numérique à la reprise économique, M. Samba, économiste sénégalais, a souligné que l'utilisation globale et le niveau de la technologie numérique en Afrique étaient encore très faibles, et que les gouvernements et les milieux d'affaires devraient renforcer la formation des talents numériques et créer de nouveaux emplois. La plate-forme numérique s'intègre dans la chaîne industrielle mondiale, libère des dividendes numériques et favorise la reprise économique régionale.

La coopération sino-africaine donne un élan

Selon l'analyse d'« Africa's Pulse », la mise en œuvre réussie de la prévention et du contrôle de l'épidémie de COVID-19 est toujours une condition préalable importante à la reprise économique des pays de la région. La directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé pour l'Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, a récemment déclaré que des progrès avaient été accomplis dans le travail de vaccination en Afrique, mais que de nombreux pays en étaient encore à la ligne de départ, et qu'une distribution inégale des vaccins risquait de compromettre les efforts régionaux de lutte contre l'épidémie.

Pour sa part, la Chine a activement fourni une assistance médicale et vaccinale à l'Afrique. De même, les efforts continus de la Chine pour réduire le fardeau de la dette des pays d'Afrique subsaharienne aideront considérablement les pays de la région à concentrer davantage de ressources pour faire face à l'épidémie. Denis Munner, chercheur en relations internationales kényan, a écrit il y a quelques jours que la reprise économique de l'Afrique subsaharienne nécessite une combinaison de divers facteurs. L'efficacité de la prévention et du contrôle de l'épidémie, de l'allègement de la dette, de la transformation structurelle de l'économie et des progrès de la reprise de la chaîne d'approvisionnement mondiale tous jouent un rôle important.

En tant que premier partenaire commercial de l'Afrique, la Chine n'a cessé de renforcer son assistance et sa coopération économique et commerciale avec l'Afrique, ce qui a créé d'énormes opportunités pour la reprise accélérée de l'économie régionale. Selon une analyse d'experts, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique depuis 11 années consécutives et a contribué pour plus de 20% à la croissance économique du continent. La coopération future entre les deux parties devrait se concentrer sur des modèles commerciaux innovants pour répondre aux besoins de développement de nouvelles industries telles que le commerce électronique et la sécurité des réseaux.

Les experts ont également souligné que la mise en œuvre du plan de coopération dans les infrastructures Chine-Afrique formulé conjointement par la Chine et l'Union africaine servira de guide pour une croissance économique durable en Afrique subsaharienne pendant la période post-épidémie. 

Par Zou Song, journaliste au Quotidien du Peuple

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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