Dernière mise à jour à 09h01 le 28/04
De jeunes manifestants, répondant à l'appel de partis d'opposition et d'organisations de la société civile, ont sortis dans la nuit de lundi à mardi dans les rues de N'Djamena, la capitale tchadienne, pour exprimer leur opposition au Conseil militaire de transition (CMT) et à l'ingérence de la France, selon des médias locaux.
Dans un concert de casseroles et de sifflets, ils ont appelé à la démission du CMT, censé gérer le pays pour une transition de 18 mois suite à la mort du président Idriss Déby le 20 avril dernier.
Ils ont également proféré des slogans anti-français et brûlé des drapeaux tricolores. Lors des obsèques de M. Déby vendredi dernier, le président français Emmanuel Macron avait promis d'accompagner le CMT durant la transition.
Dispersée par les forces de l'ordre, cette manifestation avait été initiée par le mouvement citoyen Wakit Tama ("L'heure est venue", en arabe tchadien), lancé par plusieurs partis d'opposition et organisations de la société civile.
Le ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration, Souleyman Abakar Adam, avait interdit lundi par arrêté "toutes les marches ou manifestations, quelles que soient leurs dénominations, n'ayant pas eu un accord préalable et susceptibles d'occasionner de troubles à l'ordre public".
Les ministres du dernier gouvernement du défunt président Déby ont été reconduits par le CMT en attendant la mise en place d'un gouvernement de transition.