La reprise post-épidémie du marché du travail en Chine se confirme

Selon un haut responsable, les restaurants, les hôtels et les constructeurs automobiles ont eu du mal à trouver suffisamment d'employés pour servir les plats, assurer la propreté des chambres et fournir du personnel aux chaînes de montage au premier trimestre de cette année, alors que les dépenses de consommation et la production en usine de la Chine continuent de se remettre du ralentissement économique induit par la pandémie de COVID-19.

Le top 100 des « professions les plus en rupture de stock » du pays -un classement trimestriel du ministère qui publié pour la première fois il y a deux ans comme référence pour les efforts de formation professionnelle- a généré 1,66 million d'offres d'emploi au cours des trois premiers mois de cette année, soit une augmentation trimestrielle de environ 17%, a indiqué Wu Liduo, du ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale, ajoutant qu'en comparaison, seulement un peu plus de 600 000 personnes ont postulé, malgré une augmentation trimestrielle de près de 25% du nombre de candidats.

« La relation offre-demande est toujours serrée », a déclaré lors d'une conférence de presse à Beijing M. Wu, qui supervise la formation professionnelle au ministère. Il a noté que l'augmentation du nombre de candidats et des emplois disponibles témoignait de l'amélioration du dynamisme du marché du travail et que les progrès étaient plus visibles dans le secteur manufacturier, en particulier dans les industries de l'automobile et des puces.

Vingt-neuf nouvelles professions ont été ajoutées au classement, et 20 d'entre elles -soit 69%- étaient des emplois dans le secteur manufacturier, a-t-il noté. Les ouvriers du montage automobile, classés au 9e rang, entrent pour la première fois dans le top 10. Dans le même temps, les ouvriers de l'automobile qui reproduisent des pièces usagées, fabriquent des batteries et conçoivent des circuits électriques sont entrés dans la liste pour la première fois.

« La flambée de la demande a coïncidé avec la reprise de la production industrielle au premier trimestre et la croissance du secteur manufacturier », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, si le classement des soignants des personnes âgées et des nourrissons a chuté au premier trimestre, en partie grâce aux récents efforts de formation professionnelle soutenus par le gouvernement, a expliqué M. Wu, le classement des chefs de cuisine chinoise, des nettoyeurs de chambres d'hôtel et des serveurs de restaurant (29e, 19e et 2e, respectivement) a connu une augmentation marquée en raison du contrôle solide de la pandémie sur le continent chinois et de la demande croissante des consommateurs, a déclaré M. Wu. « Les changements résultent également de la reprise de la circulation intérieure », a-t-il noté.

Selon les chiffres du ministère, la Chine a ajouté 2,97 millions d'emplois urbains au cours des trois premiers mois de cette année, soit une augmentation annuelle de 680 000. Enfin, le taux de chômage interrogé était de 5,3% le mois dernier, 0,6 point de pourcentage inférieur à celui de l'année dernière et inférieur à l'objectif de 5,5% fixé par les autorités.