Dernière mise à jour à 11h21 le 09/04
Les entreprises de construction chinoises offrent un grand nombre de possibilités d'emploi en Afrique, selon un rapport intitulé « Les entreprises chinoises et la main-d'œuvre africaine construisent l'infrastructure de l'Afrique » publié dans le Washington Post vendredi.
Le rapport répondait aux préoccupations concernant les pratiques de recrutement des emplois dans les grands projets d'infrastructure en Afrique réalisés par la Chine.
Le rapport, citant un certain nombre d'enquêtes menées par des chercheurs et des consultants, a montré que les entreprises chinoises impliquées dans les projets d'infrastructure en Afrique embauchent plus de travailleurs africains que d'expatriés chinois.
Par exemple, 90 pour cent des employés en Éthiopie et 74 pour cent de la main-d'œuvre angolaise dans les entreprises chinoises étaient Ethiopiens et Angolais, respectivement, entre 2016 et 2017, selon l'enquête de l'Université SOAS de Londres auprès de 37 entreprises travaillant en Angola et de 40 entreprises en Éthiopie.
Les travailleurs de China Railway 20th Bureau Group reçoivent une formation
sur la sécurité sur placepour un projet ferroviaire au Mozambique en septembre 2019. (Photo/China Daily)
L'Université des sciences et de la technologie de Hong Kong a déclaré que les travailleurs africains représentaient 85 pour cent parmi les 400 entreprises chinoises qu'ils ont interrogées en Afrique.
En outre, un rapport McKinsey de 2017 indique que les employés africains constituent 89 pour cent de la main-d'œuvre combinée des entreprises sur la base d'une enquête menée auprès de 1 000 entreprises et usines chinoises dans huit pays africains.
L'embauche d'expatriés chinois est devenue de plus en plus coûteuse, car les salaires sont plus élevés tout comme les frais d'expatriation, ce qui a conduit les entreprises chinoises à embaucher plus d'employés locaux, indique le rapport.
Le rapport souligne également que les entreprises étrangères, y compris les entreprises chinoises, européennes et américaines en Afrique, préfèrent pourvoir des postes de direction avec leur propre personnel en raison d'un manque d'employés locaux formés avec des compétences appropriées.
Le rapport suggère aussi que les gouvernements africains et les autres parties prenantes devraient investir dans l'éducation et la formation des employés locaux sur les compétences nécessaires pour occuper des postes de direction et de techniciens mieux rémunérés.