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Les investissements chinois en Afrique, au-delà des mégaprojets

le Quotidien du Peuple en ligne | 20.04.2021 14h06

Les données suggèrent que l'implication chinoise en Afrique, en particulier les investissements privés chinois, apporte des avantages significatifs, a déclaré Park Yoon-jung dans une analyse du Washington Post publiée le 17 avril et intitulée « Les investissements chinois en Afrique concernent plus que des mégaprojets, les entreprises privées se démarquent aussi ».

Selon Mme Park, directrice associée de la China Africa Research Initiative à l'Université Johns Hopkins, leurs recherches récentes ont examiné les investissements chinois dans les projets de fabrication, de transformation agroalimentaire, de télécommunication et d'infrastructure dans sept pays africains, et elles ont trouvé des preuves claires de la création d'emplois, des liens avec les fournisseurs et les acheteurs locaux, la sous-traitance locale et même les activités de copieur locales dans des secteurs allant de la transformation du coton et du cuir à la construction et à l'exploitation des chemins de fer et au recyclage des déchets plastiques.

« Dans les sept pays, les investissements chinois ont un impact économique net positif », a souligné Mme Park.

De 2015 à 2019, l'équipe de recherche de Mme Park, qui cherchait à comprendre les impacts des investissements chinois sur la transformation structurelle en Afrique, a trouvé des niveaux élevés d'investissement privé chinois.

Elle a déclaré que l'équipe avait constaté que la majorité des entreprises chinoises opérant dans les secteurs de la fabrication et de l'agriculture en Afrique étaient privées, dirigées par des entrepreneurs chinois à la recherche d'opportunités commerciales en dehors de leur pays. « Très peu de ces entreprises ont reçu des incitations financières de la part du gouvernement chinois. Nous avons constaté que les dirigeants d'entreprises chinoises que nous avons interrogées ont indiqué qu'ils choisissaient d'investir en Afrique principalement pour des raisons de marché », a-t-elle noté, ajoutant que les Chinois travaillant en Afrique avaient aidé à attirer davantage d'investisseurs chinois à partir de leurs familles, villages et réseaux d'entreprises.

« Nous avons également constaté que des entretiens ont révélé que le gouvernement chinois et les bailleurs de fonds avaient un rôle très limité dans ces opérations, au-delà des accords commerciaux et tarifaires globaux », a indiqué la chercheuse.

Selon l'analyse du Washington Post, ces investissements ont créé des opportunités d'emploi locales. « Les entreprises chinoises en Éthiopie ont fourni de nombreuses preuves de la création d'emplois et du transfert d'emplois des Chinois aux employés locaux. Dans le secteur du vêtement, les entreprises chinoises employaient 4 395 Éthiopiens et 110 expatriés. Le secteur du cuir a créé 11 830 emplois pour les locaux et 440 emplois pour les expatriés. Dans le secteur des plastiques, les entreprises chinoises ont créé 3 061 emplois locaux et 150 postes d'expatriés », a précisé Mme Park, ajoutant que les chercheurs avaient trouvé des ratios d'emplois locaux à expatriés tout aussi élevés dans le secteur textile et dans les usines de ciment et de gypse.

Selon l'analyse de Mme Park, les entreprises chinoises semblent avoir appris que les entreprises qui embauchent localement sont aussi mieux préparées à affronter les défis commerciaux.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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