Dernière mise à jour à 11h15 le 13/04
Le 10 avril, la Conférence nationale sur les vaccins et la santé 2021 s'est tenue à Chengdu, la capitale de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine). Un discours prononcé lors de la réunion par Gao Fu, directeur des Centres chinois de contrôle et de prévention des maladies, a plongé celui-ci dans le tourbillon de l'opinion publique. Sa « réflexion scientifique sur l'amélioration du taux de protection des vaccins » a été mal interprétée comme « Gao Fu estime que le taux de protection des vaccins anti-COVID-19 chinois n'est pas élevé », et a ensuite été déformée et dénoncée par certains médias, provoquant un tollé sur certaines plates-formes Internet.
Le 11 avril, Gao Fu a catégoriquement nié cela dans une interview avec le Global Times, affirmant que « c'est un malentendu complet ». Il a déclaré que « les exigences de l'OMS pour l'efficacité d'un vaccin anti-COVID-19 sont supérieures à 50%, principalement pour protéger contre les formes graves de la maladies et la mort, ce que tous les vaccins peuvent atteindre. À l'heure actuelle, la ligne de base de qualification pour la plupart des vaccins dans le monde pour être commercialisés est de 70% ou plus ».
Selon Gao Fu, « les données des tests sur le taux de protection des vaccins dans le monde sont à la fois élevées et faibles. Comment améliorer le taux de protection des vaccins est une question qui doit être examinée par les scientifiques du monde entier. À cet égard, je propose ma réflexion, comme le nombre de doses et l'optimisation de la procédure de vaccination avec l'intervalle de vaccination, comme l'adoption d'un mode de vaccination alternatif (immunisation séquentielle) avec plusieurs vaccins ».
Gao Fu a souligné que pour la première fois que des êtres humains ont rencontré l'épidémie de COVID-19, il y a eu de nombreux problèmes scientifiques à étudier pour la vaccination contre le coronavirus. « C'est la première fois que des humains sont vaccinés avec un vaccin contre le COVID-19. Toutes les procédures d'immunisation actuelles sont basées sur des déductions d'autres vaccins viraux dans le passé. L'effet de cette inférence est déjà très bon. Mais à l'avenir, si nous avons besoin d'améliorer, nous pourrons nous baser sur le coronavirus. Les caractéristiques du virus lui-même et la situation actuelle de la vaccination seront ajustées en conséquence », a expliqué Gao Fu. « Le programme de vaccination est adapté de manière dynamique dans le monde entier. Ainsi, la France a fait passer l'intervalle d'injection des deux doses de vaccin à ARN messager de 4 semaines à 6 semaines ».
« Si nous avions suivi la méthode traditionnelle de développement de vaccins, nous n'aurions pas développé de vaccin dans le courant de cette année. Mais des scientifiques du monde entier ont développé un vaccin contre le COVID-19 en quelques mois, ce qui est une première dans l'histoire du monde. Il y a de nombreuses questions scientifiques ici, et nous, les humains, sommes confrontés à tant de questions scientifiques auxquelles il faut répondre », a conclu Gao Fu.