Dernière mise à jour à 11h14 le 13/04
Le Parlement somalien a voté lundi pour prolonger de deux ans le mandat du président Mohamed Farmajo.
Le président de la chambre basse du Parlement, Mohamed Mursal, a déclaré que 149 députés avaient voté en faveur de la motion portant sur la loi électorale spéciale régissant les élections nationales, trois députés s'y sont opposés et un s'est abstenu.
La résolution donne à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le pouvoir d'organiser des élections en moins de deux ans, ce qui signifie que les Etats de la fédération continueront de fonctionner pendant cette période.
Selon la résolution adoptée au Parlement, les élections se dérouleront au suffrage universel.
M. Farmajo, dont le mandat de quatre ans au pouvoir a officiellement pris fin le 8 février dernier, a salué la résolution du Parlement et appelé les citoyens à saisir cette occasion historique pour choisir leur destin, étant donné que le Parlement a voté pour rendre le mandat électoral au peuple.
Selon lui, cela fait suite à l'échec des consultations entre le gouvernement et les dirigeants des cinq Etats de la fédération qui visaient à soutenir la mise en oeuvre de l'accord pré-électoral signé en septembre 2020.
M. Farmajo a affirmé que son gouvernement jouerait un rôle clé dans l'application de la loi électorale adoptée par le Parlement afin de légitimement rendre le pouvoir constitutionnel au peuple somalien.
"Toutes les agences gouvernementales doivent réaliser leurs mandats en suivant les termes et principes diplomatiques sans tolérer aucune ingérence extérieure dans les affaires majeures, surtout les élections nationales", a expliqué M. Farmajo dans un communiqué.
Le président, qui brigue un nouveau mandat, n'est cependant pas parvenu à conclure une trêve avec les dirigeants régionaux et convenir d'un calendrier pour élire de nouveaux responsables.
Une nouvelle alliance formée par les candidats de l'opposition à la présidence, le Forum pour le salut national, a aussi averti qu'elle n'accepterait aucune prolongation de mandat pour les détenteurs de pouvoirs constitutionnels.