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L'Afrique a besoin de sept fois plus d'expéditions de vaccins contre la COVID-19, selon une responsable de l'OMS

Xinhua | 24.09.2021 08h51

Les expéditions de vaccins anti-COVID-19 vers l'Afrique doivent être multipliées par sept pour passer de 20 millions de doses à 150 millions de doses par mois en moyenne pour que le continent puisse vacciner 70% de sa population d'ici septembre 2022, a déclaré jeudi le bureau régional de l'Organisation mondiale de santé (OMS) pour l'Afrique.

L'objectif des 70% a été décidé lors du sommet mondial sur la COVID-19 organisé en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies cette semaine.

"Le sommet mondial sur la COVID-19 a insufflé une dose d'espoir à l'Afrique et nous saluons les promesses de partager des vaccins, de sauver des vies et de reconstruire en mieux. C'est ce genre de solidarité internationale qui aidera à mettre fin à la pandémie. C'est une question de vie ou de mort pour potentiellement des millions d'Africains, donc il faut que ces expéditions aient lieu sans perte de temps", a déclaré la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti.

Le mécanisme COVAX, une plateforme mondiale conçue pour offrir un accès équitable aux vaccins contre la COVID-19, a été contraint de réduire de 25% ses livraisons à l'Afrique prévues pour cette année, du fait de pénuries d'approvisionnement et d'interdiction d'exportations. Les expéditions par le COVAX continuent d'arriver dans les pays africains, avec 4 millions de doses reçues la semaine dernière. Néanmoins, seul un tiers des vaccins que les pays riches ont promis de partager avec l'Afrique d'ici la fin de 2021 ont été reçus, a fait remarquer Mme Moeti.

" Les actes en disent plus que les paroles et les pays africains ont besoin de dates de livraisons claires pour pouvoir planifier correctement. Nous avons aussi besoin de structures robustes pour nous assurer que toutes les promesses formulées sont tenues", a-t-elle poursuivi.

L'OMS a assisté 18 pays africains dans la réalisation d'examens de l'action en cours, qui consistent à analyser tous les aspects de leurs campagnes de vaccination et à offrir des recommandations. Ces examens ont démontré que le problème dans l'approvisionnement en vaccins et l'incertitude liée aux livraisons constituent un obstacle majeur pour de nombreux pays africains. Par ailleurs, plus le déploiement des vaccins est retardé, plus le risque est grand que des défis supplémentaires émergent, tels que les variants, la réticence à la vaccination, des lacunes opérationnelles et d'autres menaces.

Alors que la troisième vague de COVID-19 en Afrique continue de refluer, 108.000 nouveaux cas ont été signalés et plus de 3.000 vies ont été perdues en une semaine à la date du 19 septembre. Il y a désormais eu près de 8,2 millions de cas de COVID-19 enregistrés sur le continent. Le variant Delta a été identifié dans 38 pays africains, le variant Alpha a été détecté dans 45 pays et le beta dans 40 pays.

"Les soignants, les services de santé et les communautés peuvent et doivent mettre à profit cette période pour se regrouper et se préparer à la prochaine vague. Avec les voyages et les célébrations de fin d'année qui approchent à grand pas, il faut s'attendre à de nouvelles augmentations du nombre de cas au cours des prochains mois. Sans une vaccination à grande échelle et d'autres mesures de prévention, la quatrième vague sur le continent risque d'être la plus brutale de toutes jusqu'à présent", a déclaré Mme Moeti.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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