Dernière mise à jour à 09h02 le 27/10
Le ministère soudanais de l'Information a déclaré lundi que le gouvernement civil dirigé par le Premier ministre Abdalla Hamdok, restait l'autorité de transition légale dans le pays et a nié la dissolution du gouvernement.
Le document constitutionnel accorde uniquement au Premier ministre le droit de décréter l'état d'urgence dans le pays, et ne donne le droit de dissoudre les institutions de transition à aucune autre partie que le conseil législatif, a précisé le ministère dans un communiqué.
Le ministère a demandé aux chefs de l'armée soudanaise de libérer le Premier ministre, ainsi que les autres responsables arrêtés.
Plus tôt dans la journée, le commandant général des Forces armées soudanaises et président du Conseil de souveraineté du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, avait annoncé l'état d'urgence, la dissolution du Conseil de souveraineté, ainsi que le limogeage des gouverneurs de tous les Etats.
M. Al-Burhan a fait cette annonce dans un discours diffusé par la télévision officielle du Soudan, affirmant que les divergences entre les partenaires de la période de transition au Soudan ont poussé les forces armées à intervenir pour empêcher le pays de sombrer dans le chaos.
Il a en outre exprimé son engagement envers le document constitutionnel, mais a annoncé la suspension de certains des articles relatifs à l'alliance des Forces pour la liberté et le changement (FLC), composante civile de la coalition au pouvoir.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Abdalla Hamdok, les membres de la partie civile du Conseil de souveraineté de transition et plusieurs ministres avaient été arrêtés par des forces militaires conjointes.
Le bureau du Premier ministre a indiqué dans un communiqué que des forces de sécurité avaient emmené M. Hamdok et son épouse dans un lieu inconnu.
La capitale Khartoum est depuis le théâtre de manifestations dans les rues qui rejettent l'intervention militaire et exigent un gouvernement civil.
Depuis l'annonce d'un coup d'Etat déjoué le 21 septembre, les tensions entre l'armée et ses partenaires civils au sein du gouvernement de transition n'ont cessé de croître.
Pendant la période de transition prévue pour durer 39 mois, le Soudan est dirigé par un gouvernement constitué d'éléments militaires et civils, qui a été mis en place après l'éviction de l'ancien président Omar el-Béchir en avril 2019. A l'issue de cette période, des élections devraient être organisées pour former un nouveau gouvernement.