Dernière mise à jour à 08h59 le 29/01
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a suspendu de ses instances le Burkina Faso, vendredi lors d'un sommet extraordinaire tenu en virtuel, a-t-on appris de sources concordantes.
"Le sommet virtuel de la CEDEAO a décidé de l'envoi demain samedi à Ouagadougou d'une mission des chefs d'état-major des armées de l'organisation, qui sera suivie lundi d'une mission ministérielle", a rapporté l'Agence d'information du Burkina (AIB).
La même source ajoute qu'un nouveau sommet est prévu le 3 février 2022 à Accra au Ghana, en présence cette fois des chefs d'Etat de la région.
A l'ouverture de ce sommet, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO, a déclaré que l'instabilité en Afrique de l'Ouest dépendait des développements économiques et sociaux indispensables dans la région.
"La détérioration de la situation politique dans notre région devrait être un sujet de grande préoccupation pour nous tous. A cela s'ajoute l'environnement de sécurité complexe occasionné par les attaques terroristes et les pandémies, qui nous présente une situation toxique", a déclaré Nana Akufo-Addo.
Dimanche un mouvement d'humeur de l'armée a abouti à un coup d'Etat contre le régime de Roch Marc Christian Kaboré.
Les putschistes ont mis en place le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), conduit par le lieutenant-colonel Paul- Henri Sandaogo Damiba.
Jeudi soir, dans sa déclaration à la Nation, le chef de la junte avait appelé la communauté internationale à soutenir le Burkina Faso dans cette situation.
Il a averti que "lorsque les conditions seront réunies selon les échéances que notre peuple aura souverainement définies, je m'engage à un retour à une vie constitutionnelle normale", a-t-il dit.