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Le chef de la diplomatie tunisienne reçoit des représentants du G7 à propos de la dissolution du CSM

Xinhua | 09.02.2022 08h59

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a annoncé mardi que son ministre Othman Jarandi avait reçu les ambassadeurs accrédités en Tunisie des pays du G7 en plus de la représentante du bureau du Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l'Homme.

Au cours de la rencontre, des explications ont été données sur les motifs selon lesquels le président tunisien Kaïs Saïed avait pris sa décision de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

D'après M. Jarandi, "cette décision va de pair avec l'esprit réformiste du processus démocratique en Tunisie, en conformité avec les mesures exceptionnelles, annoncées le 25 juillet dernier".

Le chef de la diplomatie tunisienne a argumenté que les mesures à l'égard du CSM, comme celles concernant, auparavant, l'Assemblée des représentants du peuple (Parlement) et l'Instance de lutte anticorruption, "ne ciblaient pas ces institutions mais plutôt leur mode opératoire".

M. Jarandi a ajouté que cette mesure "visait essentiellement à réformer tout le système judiciaire du pays pour ainsi espérer se rassurer quant à son indépendance".

"Bon nombre de critiques ont été formulées contre la composition de ce conseil, voire même pour certaines de ses prérogatives (...) des craintes manifestées auprès des magistrats mais également du côté de certains de nos partenaires internationaux, dont le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme", a commenté M. Jarandi, cité par son ministère.

"La Tunisie restera toujours fidèle à ses principes et ses engagements en matière de respect des droits et des libertés, d'autant plus que ces valeurs demeurent une voie que la Tunisie empruntera pour toujours", a-t-il poursuivi.

Les chefs de missions diplomatiques des pays du G7, ainsi que la délégation de l'Union européenne et le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme ont fait part de leur préoccupation quant à la décision du président tunisien de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature, rappellent des observateurs locaux.

(Rédacteurs :实习生2, Ying Xie)
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