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La Corne de l'Afrique est menacée de famine à cause de l'intensification de la période de sécheresse

Xinhua | 10.06.2022 08h40

Quatre saisons des pluies insuffisantes consécutives combinées à une réponse léthargique à l'appel à l'aide humanitaire pourraient pousser des millions de personnes en Ethiopie, au Kenya et en Somalie au bord de la famine, ont averti jeudi dans un communiqué conjoint des agences des Nations Unies et des experts en sécurité alimentaire.

Selon le Centre de prévision et d'applications climatiques de l'IGAD (ICPAC), le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Réseau des systèmes d'alerte précoce contre la famine (FEWS NET) et le Programme alimentaire mondial (PAM), la sécheresse la plus grave que connaît la région de la Corne de l'Afrique depuis les quatre dernières décennies pourrait ne pas s'atténuer de sitôt, les pluies d'octobre à décembre risquant probablement de ne pas suffire.

De plus, ont noté les organisations, une légère augmentation de la mortalité due à la faim se produit actuellement dans la région, et il est de plus en plus à craindre que des problèmes d'insécurité alimentaire plus extrêmes, marqués par des niveaux de malnutrition aiguë extrêmement critiques et des niveaux élevés de mortalité liée à la faim, ne surviennent dans le reste de l'année.

Près de 17,8 millions de personnes en Ethiopie, au Kenya et en Somalie ont actuellement besoin d'une aide alimentaire d'urgence pour éviter la malnutrition aiguë ou la famine, ont également indiqué les agences.

Selon l'ONU, la période de sécheresse prolongée associée à l'invasion de criquets pèlerins, aux perturbations liées à la pandémie de COVID-19, aux troubles civils et à la flambée des prix des denrées alimentaires et du carburant liée à la crise ukrainienne, ont aggravé l'insécurité alimentaire dans la région.

Enfin, le nombre d'enfants souffrant de malnutrition sévère admis dans les établissements de santé pour y être soignés a considérablement augmenté au cours du premier trimestre 2022 en Ethiopie, au Kenya et en Somalie, en raison de l'aggravation de la sécheresse.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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