Dernière mise à jour à 13h32 le 09/09
Abdi Kumsa, 18 ans, a estimé qu'il s'était rapproché de son rêve de devenir l'un des futurs astronautes africains après s'être entretenu directement avec trois taikonautes chinois qui effectuent actuellement la mission Shenzhou-14.
"Je rêve de devenir astronaute depuis l'âge de six ou sept ans", a déclaré Kumsa, élève de terminale de l'Oromia Development Association Special Boarding School Adama Branch en Ethiopie, qui a pour ambition de rapprocher le continent africain du reste du monde développé dans le domaine de l'exploration spatiale.
"Lorsque l'Ethiopie a lancé son premier satellite dans l'espace, je me suis dit qu'il y avait un espoir pour moi de devenir l'un des futurs astronautes", a-t-il indiqué, faisant référence au satellite ETRSS-1, soutenu par la Chine, qui a été lancé dans l'espace depuis la Chine en décembre 2019.
Grâce au dialogue de mardi avec les trois taïkonautes de Shenzhou-14 (Chen Dong, Liu Yang et Cai Xuzhe), Kumsa a enfin eu un aperçu de la vie dans l'espace, notamment de la façon dont les taïkonautes mangent, dorment et se lavent dans un environnement à zéro gravité, et a compris ce qu'il fallait pour devenir un astronaute accompli.
"Cela demande vraiment beaucoup d'efforts. Nous devons travailler plus dur psychologiquement, physiquement et intellectuellement. Nous devons tous travailler plus dur que ce que nous faisons en ce moment", a-t-il dit.
La session spéciale intitulée "Talk With Taikonauts" (Discussion avec des taïkonautes), organisée conjointement par la mission chinoise auprès de l'Union africaine (UA), l'Agence spatiale habitée chinoise et la Commission de l'UA, a offert une occasion unique aux jeunes passionnés de l'espace de huit pays africains d'acquérir une expérience directe des sciences spatiales et de l'exploration de l'espace.
En particulier, les jeunes filles passionnées d'espace ont été inspirées par le succès de l'astronaute chinoise Liu Yang.
Interrogée sur le secret de sa réussite et sur ses conseils aux femmes d'Afrique et d'ailleurs, Liu Yang a souligné que "les exigences strictes en matière de sélection des astronautes ne seraient pas assouplies pour des raisons de genre. Face aux mêmes tâches et défis, nous devons redoubler d'efforts".
Pour Robe Ahmed, élève de terminale à l'internat spécial de l'Oromia Development Association, les conseils de Liu Yang sont devenus un tremplin pour poursuivre son ambition d'enfance de devenir ingénieure aérospatiale.
"Ça m'a vraiment inspiré de la voir dans l'espace parce qu'elle était très confiante. Et elle a dit que nous étions égaux et que nous pouvions tout faire. Elle m'a inspiré et motivé à en faire (plus) et a accru mon intérêt pour l'espace", a déclaré l'adolescente.
De telles initiatives motivent les jeunes Africains à s'intéresser à l'astronomie et aux sciences spatiales et donnent un élan indispensable au développement des sciences spatiales en Afrique, a indiqué Tidiane Ouattara, expert en sciences spatiales à la Commission de l'UA.
"C'est une occasion de motiver les jeunes africains, de leur montrer que tout est possible", a confié M. Ouattara à Xinhua.
L'expert a également salué la "générosité" de la Chine, qui partage les fruits de ses avancées en matière de sciences spatiales avec l'Afrique et le reste du monde. "Ce qui est important, c'est que la Chine le fait d'une manière inclusive", a-t-il déclaré.
M. Ouattara a martelé que les réalisations "remarquables" de la Chine en matière d'exploration spatiale pouvaient servir de modèle instructif pour les pays africains et le monde en développement.
"La coopération Afrique-Chine est très bien (avancée). Dans le domaine de l'espace, très nouveau en Afrique, il est très important que la Chine examine comment l'espace peut s'intégrer dans les différentes priorités des relations sino-africaines", a-t-il ajouté.
Robe et ses camarades ont également souligné l'importance de dynamiser les relations sino-africaines afin de créer des opportunités pour les jeunes Africains de poursuivre les sciences spatiales.
Notant le soutien croissant de la Chine à l'Ethiopie et à d'autres pays africains dans le secteur de l'éducation, Kumsa a pensé que de tels engagements chinois similaires permettaient de promouvoir davantage les sciences et technologies spatiales en Afrique.
Mohammed Belhocine, commissaire de l'UA pour l'éducation, la science, la technologie et l'innovation, a déclaré au cours de la session spéciale que l'interaction vitale entre la jeunesse africaine et les taïkonautes était une extension de la coopération plus vaste entre la Chine et l'Afrique dans le domaine des sciences et technologies spatiales et des perspectives de collaboration future.
"Dans la nouvelle ère spatiale, l'Afrique est ouverte à une coopération mutuellement bénéfique, et elle est prête à s'engager sur toutes sortes de scénarios gagnant-gagnant. Je tiens à remercier la Chine pour ses engagements délibérés en faveur du progrès spatial en Afrique", a-t-il dit.
Hu Changchun, chef de la mission chinoise auprès de l'UA, a souligné que la Chine et l'Afrique partageaient le même rêve d'exploration spatiale.
"J'attends de la jeunesse africaine qu'elle affûte ses compétences, qu'elle maîtrise les hautes et nouvelles technologies, qu'elle s'engage en faveur du développement scientifique de la nature et qu'elle favorise le développement économique", a dit M. Hu.
"J'espère que la jeunesse africaine pourra contribuer à la construction d'une communauté Chine-Afrique encore plus étroite, avec un avenir commun, a-t-il ajouté, ainsi qu'au développement et au progrès de l'humanité."