Dernière mise à jour à 08h54 le 07/09
Les pays africains ont clôturé mercredi un sommet de trois jours à Nairobi, la capitale du Kenya, par l'adoption d'une "Déclaration de Nairobi".
La déclaration expose l'agenda climatique du continent, qui comprend entre autres la promotion de la justice climatique et de nouveaux modèles de financement climatique.
Le président kényan William Ruto a indiqué que cette déclaration constituerait une base pour les négociateurs africains au cours du sommet "Ambition Climat" de l'ONU le 20 septembre à New York et de la COP28 en novembre aux Emirats arabes unis (EAU).
"La Déclaration de Nairobi, qui exprime notre position commune et notre ferme résolution, réaffirme notre détermination et ouvre la voie à une nouvelle phase de l'agenda mondial en matière d'action climatique et de développement durable, donnant aux transformations socio-économiques à venir un caractère africain distinct et affirmé", a-t-il déclaré.
M. Ruto a noté que cette déclaration définissait et renforçait la position de l'Afrique sur la voie à suivre en matière d'action climatique, ainsi que les principes fondamentaux que la communauté internationale doit adopter pour que les impératifs économiques et écologiques de l'humanité soient réalisés de manière durable.
"A l'avenir, nous saisirons toutes les opportunités qui se présenteront dans le calendrier multilatéral, qui est très chargé, qu'il s'agisse de la réunion du G20, de l'Assemblée générale des Nations Unies dans quinze jours, des réunions annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international un peu plus tard, ou encore de la COP28 après cela", a-t-il affirmé.
Il a déclaré que ce sommet avait démontré avec succès que les solutions africaines étaient non seulement adaptées aux problèmes de l'Afrique, mais également nécessaires au bien-être mondial.
"Notre Agenda 2063 est un programme qui profitera à toute l'humanité, et l'Afrique que nous voulons va dans le même sens que la planète dont nous avons besoin. L'Afrique est l'avenir du monde", a-t-il ajouté.
M. Ruto a observé que les dirigeants avaient quitté Nairobi satisfaits. "C'est un travail bien fait, nous sommes fiers des progrès que nous avons réalisés et désireux de nous lancer dans la prochaine phase de la transformation de notre continent", ont-ils estimé, selon lui.
Il a déclaré que l'Afrique était sortie gagnante de ce sommet, avec la création d'un partenariat transformateur qui verra un investissement de 60 millions de dollars américains sur deux ans élargir l'accès au réseau dans les zones rurales du Burundi, tandis qu'un autre engagement de 4,5 milliards de dollars permettra de stimuler le développement des énergies renouvelables.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine, a déclaré qu'il ferait pression pour que le changement climatique soit la principale préoccupation de l'Afrique en 2025/2026, et pour que ce sommet devienne institutionnel et se tienne tous les deux ans.
Grâce à "l'esprit de Nairobi", l'Afrique ne perdra en aucun cas son élan pour promouvoir la justice climatique et des actions climatiques concrètes et défendre la nécessité de l'adaptation et de la transition.