Une cérémonie en l'honneur des quelque 842 travailleurs chinois morts pour la France et le Royaume-Uni durant la Première Guerre mondiale (1914-1918) s'est déroulée jeudi au cimetière de Nollet, dans la ville de Noyelles-sur-mer, dans la Somme (nord de France).
L'ambassadeur de Chine en France, M. Kong Quan, ainsi que M. Philippe Dieudonné, sous-préfet d'Abbeville, représentant du Préfet de la Picardie et Préfet de la Somme, M. Michel Létocart, maire de la commune de Noyelles-sur-mer, qui abrite le plus grand cimetière de travailleurs chinois en Europe, et des représentants de la communauté chinoise en France, ont assisté à cette commémoration solennelle.
"Pendant la Première Guerre mondiale, 140 mille travailleurs chinois sont venus en Europe pour gagner leur vie", a indiqué M. Kong Quan dans le discours qu'il a prononcé à cette occasion, rappelant les "travaux pénibles voire dangereux" qu'ils avaient alors accomplis.
"Cependant, des milliers d'entre eux ont vu leurs rêves brisés et ont fini par reposer éternellement dans un pays étranger, au milieu des verdures, loin de leur pays natal", a souligné l' ambassadeur de Chine à Paris.
Tout en voyant dans les 842 stèles des tombes de Chinois au cimetière de Noyelles-sur-mer "un témoignage silencieux d'un épisode douloureux de l'histoire de l'humanité", M. Kong Quan y a également lu "une aspiration ardente au développement de notre pays (la Chine) et à la paix de notre monde".
"Aujourd'hui, nous avons de quoi consoler les défunts", s'est encore exclamé le haut représentant chinois. "A l'issue de cent ans de sacrifice et d'efforts, la Chine a finalement trouvé sa propre voie de développement", a-t-il ajouté, soulignant le chemin parcouru depuis ces sombres années du début du 20e siècle.
Jeudi est la fête traditionnelle chinoise -- Qingming, jour où l'on rend hommage aux ancêtres, salue la mémoire des défunts.