La signature de l'Accord de libre-échange (ALE) entre l'Islande et la Chine serait "la suite logique de la coopération bilatérale" entre les deux pays, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie islandaise.
Dans une interview exclusive accordée à Xinhua, le ministre islandais des Affaires étrangères et du Commerce Extérieur Ossur Skarphedinsson a noté que son pays était la première nation européenne à négocier un accord de libre-échange avec la Chine.
L'accord sera essentiel pour le commerce de marchandises et de services entre les deux parties, et par-dessus tout, une composante vitale de la coopération bilatérale dans le futur, a-t-il déclaré.
Après six rounds de pourparlers, un ALE final devrait être signé à Beijing lors de la visite officielle de la Première ministre islandaise Johanna Sigurdardottir, qui débutera samedi.
"L'ALE créera sans aucun doute plus d'opportunités pour la coopération future," selon lui.
"Nous avons entretenu une relation très solide par le passé, et nous la renforçons depuis quelques années," a affirmé M. Skarphedinsson. L'Islande est le premier Etat européen à avoir reconnu le statut d'économie de marché à part entière de la Chine.
"En tant que petite nation, nous admirons la Chine, parce qu'elle ne traite pas les autres nations en fonction de leur taille. La Chine a toujours respecté l'Islande malgré la différence de nos tailles." a renchéri M. Skarphedinsson.
Le diplomate a également remercié la Chine pour son soutien indéfectible par le passé.
"Récemment, en 2008, lorsque notre système bancaire s'est effondré, nous n'avions pas beaucoup d'amis, mais la Chine a offert un généreux accord d'échange de devises," a-t-il dit. "Le fait que la Chine croyait en l'économie islandaise, ça, c'est très important!"