Depuis le 1er juillet, date de l'entrée en vigueur de la version révisée de la « Loi de la République populaire de Chine sur la protection des personnes âgées », les membres de la famille de personnes âgées se voient imposer l'obligation de ne pas négliger ou ignorer celles-ci, tout comme celles qui vivent séparées d'eux ; il faudra désormais leur rendre visite ou prendre de leur nouvelles de manière fréquente. Ainsi, ne pas rendre souvent visite à des personnes âgées sera illégal. Et de même, la loi a institué une Fête des personnes âgées, qui est fixée le jour de la Fête Chongyang, le 9 septembre du calendrier lunaire annuel.
Xiao Jinming, professeur à la Faculté de Droit de l'Université du Shandong pense que c'est une loi avec des attributs distinctifs du droit social, qui tirera son efficacité des perspectives d'encouragement et de proposition qu'elle contient. Certes, ces dispositions n'ont aucune puissance coercitive, mais leur rôle est d'inciter le gouvernement, la société et les individus à assumer leurs responsabilités. Sa plus grande valeur résidera dans son rôle légal de conseil et d'orientation, pour que chaque membre de la famille puisse mieux répondre à ses obligations.
Il a été rapporté que, à la fin de 2010, le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus en Chine a atteint 178 millions, soit 13,26% de la population. Il est prévu que d'ici 2025, la population âgée du pays dépassera 300 millions de personnes, et qu'elle atteindra un pic de 487 millions de personnes en 2055. Dans le même temps, la fonction de soutien aux personnes âgées de la famille s'est considérablement affaiblie. À l'heure actuelle, la Chine compte seulement une moyenne de 3,1 personnes par famille, et la taille plus petite des ménages a entraîné une mobilité accrue de la population, ce qui fait que la proportion des « nids vides » dans les zones urbaines et rurales a considérablement augmenté ; elle atteint maintenant près de 50%.