Des experts chinois ont récemment découvert dans la province du Yunnan (sud-ouest) plus de 40 nouveaux éléments de preuve des activités du Japon relatives à une guerre bactériologique durant la Seconde Guerre mondiale.
Ces découvertes ont été faites au cours d'une enquête de terrain réalisée en mai qui était centrée sur 15 lieux où s'est déroulée la Guerre de résistance contre le Japon et sur plusieurs zones fortement affectées par la guerre bactériologique dans la province du Yunnan, a indiqué Yang Yanjun, un chercheur de l'Académie des sciences sociales de Harbin qui étudie l'Unité 731, l'unité militaire japonaise de recherche bactériologique.
Des combinaisons de protection contre les produits chimiques biologiques, des cages à rats et des seringues comptent parmi ces éléments de preuve, a précisé M. Yang.
"Ces éléments prouvent que l'armée japonaise a pris des mesures de protection pour s'immuniser contre la peste, l'anthrax et le choléra", a expliqué M. Yang.
Les résultats de la recherche confirment que les forces militaires japonaises ont lancé des attaques biologiques au Yunnan lors de son invasion de cette région en mai 1942.
L'unité 731 était une unité secrète de l'armée japonaise chargée de rechercher et de développer des armes biologiques et chimiques. Elle est responsable de certains des crimes de guerre les plus tristement célèbres, comme des expériences sur des humains, durant l'invasion japonaise de la Chine.