La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying a rejeté mardi les récents propos sur la Chine tenus par Keiichi Hayashi, ambassadeur du Japon en Grande-Bretagne, les qualifiant d'"ignorants, d'irraisonnables et d'arrogants".
Hua Chunying s'est ainsi exprimée lors d'un point de presse régulier en commentant l'article de Keiichi Hayashi intitulé "La Chine risque de devenir le Voldemort de l'Asie", publié dimanche dans le Daily Telegraph.
Liu Xiaoming, ambassadeur de la Chine en Grande-Bretagne -- faisant également référence au mage noir de la saga "Harry Potter" -- a écrit dans un article publié dans le Daily Telegraph le 1er janvier "Si on compare le militarisme japonais à un Voldemort hantant le Japon, alors le sanctuaire Yasukuni de Tokyo est un genre de horcruxe abritant la face la plus sombre de l'âme de cette nation".
Keiichi Hayashi a répondu toujours dans les colonnes du Daily Telegraph "Deux voies s'ouvrent à la Chine. L'une est le dialogue, sous le respect de la loi. L'autre consiste à jouer le rôle de Voldemort dans la région, en servant le mal par une course aux armements et l'escalade des tensions, que le Japon ne suivra pas de son côté".
La porte-parole chinoise Hua Chunying a tenu à rappeler deux faits. Le premier, c'est que historiquement, ce n'est autre que le Japon qui a déclenché une guerre d'agression et apporté le malheur aux peuples chinois et d'autres pays de la région.
La guerre d'agression menée par le Japon a fait plus de 35 millions de morts rien qu'en Chine, a-t-elle ajouté.
Les atrocités engendrées par le militarisme japonais dans ses pays voisins au cours de l'histoire sont innombrables et ne peuvent être niées ou effacées, a souligné Hua Chunying.
Le militarisme continue de hanter le Japon, a averti Mme Hua, ajoutant que les dirigeants japonais ont rendu hommage au sanctuaire Yasukuni, affichant ainsi ouvertement leur conviction que la guerre d'agression du Japon était justifiée.
L'autre fait est que "la population chinoise est dix fois plus élevée que celle du Japon et la superficie du territoire chinois est 26 fois plus grande que celle du Japon, mais pourtant, les dépenses militaires par tête de la Chine ne représentent seulement qu'un cinquième des dépenses japonaises", a noté Hua Chunying, ajoutant que "cela montre clairement qui renforce sa puissance militaire et menace la sécurité".
Notant que la guerre d'agression est le "fantôme le plus sombre" de l'histoire du Japon, la porte-parole a exhorté le pays à faire face à son histoire afin de regagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale.
"Sinon, le Japon continuera de rester sur le banc des accusés de l'histoire", a-t-elle souligné.