Le leader de l'opposition en Syrie Ahmad Jarba, actuellement en visite à Beijing, a déclaré mercredi que son organisation était prête à participer au troisième cycle de négociations du Genève II, à condition que le gouvernement syrien fasse preuve de sincérité.
M. Jarba, chef de la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution de la Syrie, s'est ainsi exprimé lors de sa rencontre avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à Beijing.
Il a apprécié les efforts chinois pour la résolution de la crise syrienne, qui est entrée dans sa quatrième année et a infligé des souffrances au peuple tout en portant atteinte à la paix et à la stabilité régionales.
"La situation actuelle en Syrie est arrivée à un nouveau stade critique", a estimé Wang Yi.
"La communauté internationale espère un troisième cycle de négociations pour la paix et la Chine souhaite y apporter sa contribution", a-t-il indiqué.
En qualifiant de "bonne opportunité" la visite de la Coalition nationale, Wang Yi a proposé que les deux parties en conflit devaient discuter en profondeur du dossier syrien.
Wang Yi a indiqué que, compte tenu de la situation actuelle, la priorité des parties en Syrie était de prendre en considération l'intérêt général de la nation, d'imposer le cessez-le-feu afin de stopper les violences au plus tôt et de faire avancer une transition politique inclusive.
Par ailleurs, il a insisté sur la mise en oeuvre complète de la Résolution N°2139 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée en février, qui porte sur l'accès de l'aide humanitaire aux régions encerclées ou reculées, telles que les régions traversant des lignes de conflit et des frontières, ainsi que l'expansion des opérations humanitaires.
M. Jarba a déclaré que la Coalition nationale considérait le règlement politique de la situation comme le meilleur moyen de mettre un terme à la crise syrienne, ajoutant que son organisation et lui même s'opposaient fermement au terrorisme.
M. Jarda a indiqué que la Chine, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, avait maintenu de bonnes relations avec toutes les parties concernées dans la crise syrienne. Il a exprimé l'espoir que la Chine pourrait jouer un rôle important dans la promotion du règlement politique de la crise et l'aboutissement d'une solution équilibrée.