(De gauche à droite) Carrie Lam, secrétaire en chef de Hong Kong, Leung Chun-ying, chef de l'exécutif, Rimsky Yuen, secrétaire à la justice, et Lau Kong-wah, sous-secrétaire pour les affaires constitutionnelles et continentales, lors d'une conférence de presse à Hong Kong le 15 juillet 2014. [Photo/Agences] |
Le chef de Hong Kong Leung Chun-ying vient de lancer le processus suite à la promesse d'avoir le suffrage universel pour l'élection 2017 du chef de l'exécutif de la région.
La première étape de cette réforme a été prise ce mardi lorsque le responsable a présenté un rapport au Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN).
L'APN décidera s'il convient de modifier ou non l'annexe de la Loi fondamentale à l'occasion de sa prochaine réunion, prévue fin août .
Hong Kong vit aujourd'hui un moment historique dans son développement constitutionnel, a déclaré Leung lors d'une conférence de presse. Le développement démocratique de Hong Kong fera un grand bon en avant si les gens mettent les différences derrière eux d'une manière rationnelle et pragmatique, a-t-il souligné.
Selon Leung, le gouvernement central a toujours été rapidement informé des aspirations du peuple hongkongais, y compris celles exprimées dans une manifestation le 1er juillet . Nous devons respecter la primauté du droit et agir selon la loi, a-t-il cependant rappelé.
Si le Comité permanent accepte de procéder à la réforme, les autorités de Hong Kong pourront formuler des propositions concrètes en fin d'année.
Cette révision nécessite l'approbation des deux tiers du Conseil législatif, et le consentement du chef de l'exécutif ainsi que du Comité permanent de l'APN.
Carrie Lam Cheng Yuet-Ngor, secrétaire en chef de l'administration, a averti les législateurs que si les groupes politiques ne sont pas disposés à faire des compromis et perdent du temps sur les propositions qui ont peu de chance de se réaliser du point de vue juridique et politique, la ville manquera l'occasion de mettre en œuvre le suffrage universel en 2017.
D'après le rapport, la communauté de Hong Kong est généralement d'accord pour que le débat sur la réforme électorale ait lieu sur la base de la Loi fondamentale, de l'interprétation pertinente et décisions du Comité permanent de l'APN.
Le document a indiqué que l'opinion majoritaire à Hong Kong était que le pouvoir de nommer des candidats pour le poste du chef de l'exécutif soit confié à la commission de nomination statutaire, comme étant précisé dans la Loi fondamentale.
Elsie Leung, directrice adjointe du Comité de la Loi fondamentale pour la Région administrative spéciale de Hong Kong sous le Comité permanent de l'APN, approuve la décision de l'administration de ne pas recommander une refonte de l'élection du Conseil législatif.
Le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale a décidé en 2007 que le suffrage universel pour l'élection du chef de l'exécutif était une condition préalable à celle du conseil. Si le plan de réforme de 2017 échoue, il n'y aura donc pas de suffrage universel pour la législature en 2020, a fait remarquer l'ancien secrétaire de la justice.
Lau Siu-kai, vice-président de l'Association chinoise des études sur Hong Kong et Macao, estime que la plupart des résidents de Hong Kong n'auront pas recours pas à la confrontation pour se battre pour une « nomination civile » des candidats.