Il y a beaucoup de potentiel pour la coopération entre la Chine et l'Italie dans le secteur des infrastructures, ont déclaré à Xinhua des experts italiens lors de la visite actuelle du Premier ministre chinois Li Keqiang en Italie.
Plus tôt cette semaine, les entreprises des deux pays ont signé des accords d'un montant total de 8 milliards d'euros (10 milliards de dollars) dans divers secteurs, notamment l'énergie, l'aéronautique, le transport, l'environnement et la construction navale.
Richard Miratsky, chef de l'équipe d'analystes de Dagong Europe, la branche européenne basée à Milan de l'entreprise chinoise Dagong Global Credit Rating basée en Chine, a déclaré que les investisseurs chinois s'intéressaient aux service public et aux infrastructures italiennes.
Le réseau routier italien remonte à l'Empire romain. Afin de maintenir ce réseau routier important en bon état, au moins 40 millions de tonnes d'asphalte doivent être utilisés chaque année selon les estimations.
Toutefois, en raison de la crise financière, la construction et l'entretien des routes ont été quasiment suspendus depuis trois ans, a noté M. Miratsky.
"En Italie, la circulation routière devrait revenir à un stade de croissance en 2014, même si elle reste structurellement inférieure d'environ 10% à son niveau d'avant la crise", a-t-il commenté.
L'entretien et la reconstruction, la baisse de la circulation sur les routes à péage, les besoins croissants d'expansion et les fonds publics limités sont autant de facteurs qui pourraient fournir "des opportunités intéressantes" aux investisseurs à long terme, a souligné l'analyste.
Le réseau ferroviaire italien, qui compte plus 16.700 kilomètres de rails, dispose aussi d'un fort potentiel pour l'investissement.
"La privatisation partielle de Ferrovie dello Stato Italiane (une société de gestion de l'infrastructure et des services du réseau ferroviaire), dont les actions sont maintenant entièrement détenues par le ministère de l'Economie, est en train d'être analysé", a déclaré mercredi à Xinhua le porte-parole du groupe, Orazio Carabini.
Il y a également un potentiel pour les investissements dans les ports de la péninsule italienne, a déclaré Marco Donati, directeur général du bureau italien de la société maritime chinoise COSCO Group.
Il y a des années, COSCO avait participé à un projet d'investissement important, acquérant 50% de la concession d'un terminal de conteneurs à Naples, a-t-il rappelé.
A l'avenir, le groupe, propriétaire de l'une des plus grandes flottes au monde, peut acquérir une concession dans un autre terminal qui est actuellement en cours de construction dans le même port, a déclaré M. Donati à Xinhua.
"Nous avons été satisfaits de notre premier investissement et nous serions intéressés par de nouveaux investissements", a-t-il affirmé.
Les investissements dans les infrastructures sont cependant plus faciles pour les acteurs chinois dans d'autres pays européens que l'Italie, a noté le directeur général italien.
M. Donati souhaite qu'un meilleur environnement pour les investissements étrangers soit créé dans le domaine des infrastructures en Italie pour renforcer la coopération gagnant-gagnant.