La Ministre belge de la santé accusée de ne pas être crédible à cause de son obésité

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

15.10.2014 08h29

Certains politiciens sont critiqués parce qu’ils sont corrompus ou incompétents, mais le nouveau ministre belge de la santé publique est la première personnalité politique à l’être parce que certains la jugent trop grosse pour le poste qu’elle occupe. Maggie De Block -qui est le personnage politique le plus populaire de Belgique et fut même pressentie comme futur premier ministre- a surpris plus d’une personne quand il a été annoncé qu'elle se verrait attribuer le poste de Ministre de la Santé par la coalition de centre-droit qui vient de prendre ses fonctions.

Cette femme, âgée de 52 ans et qui pèse, qui pèse plus de 120 kilos, n'a pas été considérée comme donnant un bon exemple d'un pays où l'obésité est un problème de santé publique de plus en plus grave. La charge contre la ministre a été dirigée par Tom van de Weghe, correspondant basé à Washington pour la chaîne de télévision belge flamande VRT. Dans un tweet, il s’est en effet demandé si elle serait « crédible » à son nouveau poste.

NOS, une très populaire chaîne de télévision néerlandaise est allée encore plus loin, en disant qu’elle s'apparente à un personnage plus grosse que nature d'un tableau de Rubens et que son « évidente corpulence » causerait des « ricanements ». Mais Mme De Block, qui a été médecin généraliste pendant 25 ans, a haussé les épaules face à ces critiques. Elle a exhorté ses compatriotes à regarder au-delà de son apparence quand il s’agira de décider si elle est ou non une politicienne habile et efficace. « Je sais que je ne suis pas un modèle, mais vous devez voir ce qui est à l'intérieur, et pas l'emballage », a-t-elle dit.

Selon des données de l'Organisation Mondiale de la Santé datant de 2008, 47% de la population adulte en Belgique étaient en surpoids. En tant que ministre de l'Immigration dans le dernier gouvernement belge, elle a été saluée pour avoir fortement réduit le nombre de demandes d'asile de près de moitié, passant de 27 000 par an à 15 000, se montrant insensible face aux grèves de la faim et envoyant à la police pour y mettre fin et de veiller à ce que les ordres d'expulsion soit appliqués.