La Chine a annoncé jeudi que le déni du Japon concernant les atrocités commises pendant la guerre dégrade sa réputation internationale.
"Il est irréfutable que le massacre de Nanjing était un crime cruel commis par des militaires japonais lors de l'invasion de la Chine. Toute tentative d'inverser le sens de l'histoire concernant son agression ne fait qu'affaiblir le crédit international du Japon," a déclaré jeudi Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Les commentaires de M. Hong interviennent après que l'agence de presse Kyodo a cité les sources du gouvernement japonais indiquant que le Japon avait déclaré à la Chine fin décembre qu'il n'était pas acceptable que le président chinois Xi Jinping fixe à "300.000" le nombre total des victimes du massacre de Nanjing en 1937.
Le massacre de Nanjing est l'un des trois massacres majeurs perpétrés lors de la Seconde Guerre mondiale. C'est un crime atroce contre des êtres humains, et une page noire de l'histoire de l'humanité, a déploré M. Xi le 13 décembre 2014 dans son discours prononcé lors d'une cérémonie tenue à l'occasion de la première Journée nationale en l'honneur des victimes du massacre de Nanjing.
"Nous exhortons le Japon à corriger son attitude et à respecter son engagement de faire face et de réfléchir sur son agression passée", a indiqué M. Hong.
Les troupes japonaises ont occupé, le 13 décembre 1937, la ville de Nanjing, qui était alors la capitale du pays, et ont commis sur place un massacre pendant plus de 40 jours. Plus de 300.000 civils et soldats chinois, qui avaient déposé les armes, ont été tués, et environ 20.000 femmes ont été violées.