Lundi 2 février, la province du Sichuan a rendu public son plan d'investissements pour 2015, dont le montant s'élève à près de 3000 milliards de yuans. Il s'agissait de la 14e province à publier un tel document, après le Fujian, le Hubei, le Hunan, le Henan (plus de 1000 milliards de yuans), l'Anhui, le Guizhou, le Yunnan, le Jiangsu, le Zhejiang, et les régions autonomes du Guangxi, du Ningxia, et du Xinjiang, qui prévoit également d'investir plusieurs centaines de milliards de yuans.
Les provinces envisagent d'investir en particulier dans les secteurs des infrastructures de communication, de l'énergie, de l'agriculture, de la sylviculture, des travaux hydrauliques, de l'informatique et dans les domaines relatifs à la protection environnementale et au bien-être du peuple. Si les provinces de l'ouest du pays donnent plutôt la priorité aux infrastructures, les autres s'intéressent aussi aux secteurs émergents. Par ailleurs, les provinces ont également manifesté un grand intérêt pour la réforme et la modernisation industrielles, en réponse à la haute importance que le gouvernement central attache à la qualité de la croissance, dans le contexte de la nouvelle normalité chinoise.
Le 20 janvier, le Bureau national des statistiques a annoncé un ralentissement de la croissance à 7,4 % en 2014, suite à quoi les 31 provinces ont rendu public leurs PIB. Seul le Tibet a atteint son objectif de croissance de 12 % en 2014. Dans leurs rapports de travail, les gouvernements provinciaux ont tous indiqué qu'il serait nécessaire d'augmenter les investissements pour retrouver une croissance stable.
La valeur totale des plans d'investissement des 14 provinces dépasse les 15 000 milliards de yuans, ce qui est supérieur aux revenus fiscaux de l'année 2014. Où trouveront-elles ces capitaux ? Les gouverneurs provinciaux comptent principalement sur les investisseurs privés.
Ma Jinglin, directeur adjoint de la Commission du développement et de la réforme du Tibet, a notamment indiqué qu'il serait nécessaire de mettre en valeur le rôle des investisseurs privés, et de les encourager à investir dans les services publics et les infrastructures urbaines fonctionnelles, et à participer à la construction et à la gestion des secteurs industriels majeurs.
La commission du développement et de la réforme du Zhejiang a également appelé à prendre en haute considération la « réforme des systèmes de financement et d'investissement, et le rôle dominant de l'investissement privé ».
Xie Jianhui, directeur de la Commission du développement et de la réforme du Hunan, a rappelé que la réforme et l'innovation sont des sources de financement. Il faudrait, selon lui, réformer le système d'approbation des investissements, et chercher des modes de financement et d'investissement novateurs afin d'attirer les investisseurs privés.