Le Premier ministre chinois Li Keqiang a fustigé les procédures administratives redondantes et lentes au cours de la mise en oeuvre des politiques centrales, appelant à simplifier les procédures et à la décentralisation.
"Certaines politiques, déjà approuvées lors de réunions exécutives du Conseil des Affaires d'Etat, ne peuvent pas être mises en oeuvre à temps, parce qu'elles ont été bloquées par des responsables aux échelons inférieurs (dans des ministères)", a déclaré mercredi M. Li, lors d'une réunion exécutive du Conseil des Affaires d'Etat.
M. Li s'est ainsi exprimé après avoir pris connaissance de rapports ministériels selon lesquels certaines politiques adoptées durant des réunions antérieures n'ont pas été mises en oeuvre, parce que ces projets attendaient encore les signatures de départements concernés. Il a qualifié cela d'"inconcevable".
"Ce n'est pas un gaspillage de temps?" a déclaré M. Li, en coupant la parole à un interlocuteur. "Si les ministres participant à ces réunions n'ont pas exprimé d'opinions différentes, les directeurs des divisions des ministères doivent-ils surveiller nos politiques?"
De nombreuses politiques ont été décidées à l'issue d'études de longue durée par les autorités centrales, mais certaines d'entre elles ne peuvent pas être concrétisées immédiatement en raison des procédures d'approbation administratives, qui sont souvent redondantes et lentes.
"Certaines procédures ont même duré une année. Ce n'est pas ridicule?" a demandé M. Li, appelant à accélérer la transformation des fonctions du gouvernement, à simplifier les procédures administratives et à déléguer les compétences aux départements de niveaux inférieurs.
Par ailleurs, Li Keqiang a demandé à l'Administration générale d'Etat pour l'industrie et le commerce de réduire la liste des contrôles et des approbations administratifs dans le système d'enregistrement des nouvelles entreprises.
Grâce à la réforme des approbations administratives, plus de 10.000 nouvelles entreprises s'inscrivent en moyenne chaque jour, a indiqué Li Keqiang, appelant les ministères concernés à faire avancer cette réforme au profit des start-up.