RECHERCHE COMMUNE DE DEVELOPPEMENT
Partant du coeur de la ceinture de cuivre de Kapiri Mposhi en Zambie, les locomotives grondaient le long d'une ligne ferroviaire de 1 860 km jusqu'au port de Dar es Salaam en Tanzanie.
C'est par ce chemin de fer transnational, populairement connu sous le nom TAZARA et distingué comme l'un des plus grands projets d'aide de la Chine dans les années 1970, que la Zambie, enclavée, trouve son chemin vers l'océan Indien.
La liaison ferroviaire est un cas typique du soutien chinois établi depuis des décennies pour le développement de l'Afrique, et un exemple éloquent de la dimension économique de plus en plus forte de la coopération entre les deux continents dynamiques.
Avec les jours du colonialisme mondial et de la Guerre froide révolus depuis longtemps, l'accent de la coopération Asie-Afrique s'est déplacé des aspirations politiques à des ambitions économiques, mais l'esprit de Bandung reste d'actualité.
Les inégalités entre les riches et les pauvres restant grandes, il est important pour les pays asiatiques et africains de redynamiser l'esprit de Bandung et de s'unir dans leur nouvelle lutte commune, cette fois pour la prospérité économique, a constaté le professeur Yang Baoyun, intellectuel bien connu de l'Université Thammasat de Thaïlande.
Les deux continents sont déjà devenus des puissances robustes pour la croissance mondiale, et leur production économique combinée a atteint 29 000 milliards de dollars l'année dernière, ce qui représente 37,5% de la production totale mondiale et est égale à 47 fois le volume de 1970.
Etant donné que les deux continents représentent près de la moitié de la masse terrestre de la planète et 70% de la population, et que leurs économies sont très complémentaires, leur coopération dispose d'un énorme potentiel à explorer.
Le président Xi a suggéré que les pays asiatiques et africains doivent renforcer la coopération gagnant-gagnant et créer un effet "un plus un est plus grand que deux", en alignant leurs stratégies de développement et en transformant leur complémentarité économique en une force motrice de la croissance commune.
En outre, le président chinois a appelé à une coopération Sud-Sud et une coopération Sud-Nord plus étroites, et a exhorté les pays développés à honorer leurs promesses d'aide pour leurs partenaires en développement et à offrir plus d'aide sans aucune condition politique.
Le discours de M. Xi prononcé mercredi, et en particulier sa proposition, a ouvert un nouveau chapitre dans l'interaction Asie-Afrique, le contenu et la perspective de la coopération inter-continentale étant devenus encore plus riches et plus brillants, a déclaré Tang Zhimin, directeur des études Chine-ASEAN de l'Institut de gestion Panyapiwat basé à Bangkok.