Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies Liu Jieyi a appelé vendredi les parties intéressées à promouvoir une solution politique à la crise en Ukraine afin d'obtenir la paix et la tranquillité dans le pays dans les plus brefs délais.
M. Liu a lancé cet appel lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'Ukraine en précisant que la Chine estimait que le dialogue et la consultation étaient les seules solutions à la crise en Ukraine.
Notant que la situation s'était récemment détériorée dans l'est de l'Ukraine, M. Liu a indiqué que la Chine appelait les parties concernées à garder le calme, à faire preuve de retenue et à consolider le cessez-le-feu.
"La Chine appelle les parties concernées à déployer des efforts conjoints afin de trouver un équilibre global et une solution politique durable dès que possible pour obtenir la paix, la tranquillité, la stabilité et le développement en Ukraine et dans l'ensemble de la région", a déclaré le représentant.
Des dizaines de personnes ont été tuées dans l'est de l'Ukraine à la suite de la reprise des combats mercredi dans les zones troublées, mettant ainsi à rude épreuve le cessez-le-feu conclu il y a quatre mois.
Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques Jeffrey Feltman a indiqué au Conseil que les affrontements sanglants de mercredi dans les environs de Marinka en Ukraine avaient fait 28 morts, dont neuf civils, une nette hausse du nombre de victimes depuis la signature d'une série de mesures visant à mettre en oeuvre les accords de Minsk de février.
"Nous assistons soit au retour d'un conflit qui s'enlise et est sans issue, soit à une recrudescence provisoire des combats dans certaines parties de la zone de conflit", a-t-il indiqué avant d'ajouter : "Nous ne pouvons pas nous permettre ces scénarios".
Contrôlée par le gouvernement, la ville de Marinka, située à 30 km à l'ouest de Donetsk, bastion des rebelles, est devenue un nouveau foyer de combats dans l'est de l'Ukraine à la suite de l'échange de tirs d'artillerie à l'arme lourde entre les deux parties belligérantes, des manoeuvres interdites par l'accord de paix de Minsk.
Le nouvel épisode de violences a alimenté les craintes concernant le cessez-le-feu fragile conclu à la mi-février en vue de mettre fin à ce conflit qui a déjà fait 6.400 morts.