Dernière mise à jour à 15h42 le 16/09
Ces derniers temps, les prix des marchés boursiers mondiaux, des changes ou des matières premières connaissent une certaine volatilité, l'opinion publique internationale pense qu'une crise financière similaire à celle de 2008 est revenue, et que cette fois la cause de base de cette crise est la Chine. Dans un entretien avec des journalistes du Quotidien du Peuple, Chen Yulu, Président de l'Université Renmin de Chine, a réfuté ce point de vue. Il croit que la Chine non seulement affiche une croissance saine grâce à des importations à grande échelle et une solide croissance de son économie réelle, qui assurent une source d'énergie fiable à la croissance de l'économie mondiale, mais aussi que ses taux de change stables et ses échanges de devises fournissent une garantie solide pour la stabilisation des marchés financiers mondiaux.
Chen Yulu a également souligné que, du point de vue de la balance commerciale, la Chine non seulement possède la plus importante industrie manufacturière du monde, mais aussi la plus grande masse de consommateurs du monde, sans parler d'un très fort volume d'importations et d'exportations. L'excédent du compte courant de la Chine par rapport à son PIB a chuté d'un sommet de près de 10% à environ 2%, ce qui non seulement est un niveau raisonnable par rapport à celui internationalement reconnu de 4%, mais signifie également que, depuis la crise financière internationale, la Chine a contribué pour près de 40% aux actions de rééquilibrage du commerce mondial.
Du point de vue des investissements étrangers, dans un contexte de reprise du capital mondial, d'une diminution des liquidités et d'une forte baisse attendue des revenus de placement, la Chine a été à l'origine un nouveau cycle de boom des investissements à l'étranger, apportant d'énormes contributions à la stabilité de l'environnement de l'investissement international et à la stimulation de la demande effective par l'investissement. Selon les statistiques de la Commission de la CNUCED, le total des investissements directs étrangers de la Chine est passé de la 18e place au niveau mondial en 2007 à la 3e en 2014.
Du point de vue de l'ajustement structurel, l'utilisation par la Chine du rééquilibrage des échanges commerciaux, du relèvement des taux de change effectifs et de l'ajustage des prix relatifs, a constitué un puissant moteur pour la restructuration industrielle dans le monde. Dans le même temps, l'ajustage de sa structure industrielle auquel procède la Chine constituera dans l'avenir une ressource pour la poursuite du rééquilibrage de la structure industrielle mondiale.
Depuis le début de la crise en 2008, s'agissant de la contribution cumulative des différents pays au taux de croissance économique mondiale, la Chine a non seulement constitué une source de base de la croissance économique mondiale, mais elle a aussi apporté une contribution beaucoup plus élevée que celle des États-Unis, qui figurent en 2e place. Entre 2008 et 2014, le total de la contribution de la Chine au taux mondial de croissance économique s'est monté à 42,68%, soit bien plus que la contribution cumulée de 30,78% sur la même période pour les États-Unis, et même que celle des autres pays du G20 à la même période, qui a été de 31,21%. Dans la première moitié de cette année, l'économie de la Chine a enregistré une croissance de 7%, contribuant pour 30% environ au taux de croissance de l'économie mondiale. De son côté, l'équipe de prévision macroéconomique de l'Université Renmin de de la Chine estime que, dans les années qui viennent, la contribution de la Chine à la croissance économique mondiale restera à la première place sur le long terme.
Chen Yulu estime que c'est de la perspective d'un nouveau développement économique du monde qu'il faut comprendre la nouvelle normalité de l'économie chinoise. Il croit que, étant une économie étroitement liée au marché international, face à la faiblesse de la situation économique mondiale globale la Chine ne sera pas épargnée, tandis que sur le plan domestique, de profondes contradictions accumulées sur le long terme émergent progressivement. L'économie de la Chine est entrée dans une nouvelle norme, la conversion de l'ancienne énergie cinétique en une nouvelle est en cours, elle met en œuvre une modernisation et un développement pour passer d'une fabrication en croissance extensive à une fabrication en croissance intensive, et elle passe d'une phase de sur-dépendance envers l'investissement à une stimulation de la consommation et des investissements coordonnés, au cours de laquelle sa croissance économique sera inévitablement fluctuante. Dans le même temps, la promotion de la réforme des réformes structurelles est continuellement source de bénéfices. Pour l'avenir, l'économie de la Chine dispose encore de bases pour maintenir un développement rapide.