Dernière mise à jour à 14h48 le 30/10
Les hauts responsables des forces navales chinoises et américaines se sont entretenus par visioconférence le 29 octobre 2015, deux jours après une patrouille effectuée en mer de Chine méridionale par un destroyer américain, et la Chine a exprimé sa "vive préoccupation" concernant cette action.
L'amiral Wu Shengli de la Marine de L'Armée populaire de libération (APL, armée chinoise) a déclaré que "ces actes, dangereux et provocateurs, avaient menacé la souveraineté et la sécurité de la Chine et nui à la paix et à la stabilité dans la région", lors de sa conversation avec son homologue américain, l'amiral John Richardson.
M. Wu a prévenu que la Chine prendrait "toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder sa souveraineté et sa sécurité", si les Etats-Unis persistaient dans cette direction et continuaient d'ignorer les préoccupations chinoises.
Mardi, le destroyer américain USS Lassen est entré dans les eaux à proximité du récif Zhubi sans la permission du gouvernement chinois, malgré l'opposition et les représentations répétées de la part de la Chine, a rappelé Wu Shengli, qui est également membre de la Commission militaire centrale du pays.
En gardant à l'esprit la situation générale des relations sino-américaines, les forces navales chinoises ont averti le destroyer américain à plusieurs reprises, suivant le Code pour les rencontres imprévues en mer. Ces avertissements ont été ignorés par le navire américain, et la marine chinoise était "profondément préoccupée", a expliqué M. Wu.
Selon l'amiral chinois, chacun sait que la Chine possède une souveraineté "irréfutable" sur les îles Nansha et les eaux adjacentes, et il s'agit de la position constante du pays. La construction d'îles dans cette zone par la Chine est menée sur son propre territoire et dans le cadre de la souveraineté chinoise.
"Ces actions sont raisonnables et légales et ne ciblent ni n'affectent de pays tiers. Elles n'influenceront pas la liberté de navigation et de vol des autres pays", a-t-il ajouté.
La liberté de navigation ne doit pas servir de prétexte à un pays pour nuire à la souveraineté et à la sécurité d'autres pays, a-t-il souligné.
M. Wu a expliqué que les Etats-Unis ne devaient pas forcer d'autres pays à accepter leurs propositions et ne devaient pas s'ingérer dans les intérêts d'autres pays au nom du maintien de la liberté de navigation.